Rechercher
Rechercher

Actualités

À New York, les plaintes ont leur musée

Un artiste américain a créé le musée new-yorkais des réclamations, après avoir fouillé dans les archives de la ville qui a conservé les plaintes adressées au maire depuis 1700. Le musée est en fait un journal papier qui reproduit 31 lettres datant de 1751 à 1973 et qui est distribué dans les parcs de la ville. Manuscrites, élégantes ou tapées à la machine, toutes ont pour objet une plainte. « Certaines frisent la paranoïa, d’autres le génie », a déclaré Matthew Bakkom, à l’origine du projet. La plus ancienne des lettres sélectionnées date de 1751. Son auteur demande des indemnités pour une série de malheurs. « L’annonce de la présence d’une petite vérole dans la ville empêche les gens d’aller au marché », écrit Andrew Ramsey, ajoutant qu’il a « perdu deux Nègres l’hiver dernier ». Une lettre de 1900 dénonce l’avarice : « la seule chose vraiment “américaine” que j’aie pu trouver à New York, après des années de recherches, c’est cet esprit surdéveloppé de vouloir toujours plus d’argent », dit cette lettre. En 1935, un mécontent demande un changement de la loi pour « que les filles des revues puissent être autorisées à dévoiler leur charmes sans que la police n’intervienne davantage ». M. Bakkom a un faible pour quelques-unes de ces réclamations. L’une d’elles notamment, envoyée en 1949 par une Londonienne, Mary Elizabeth Cook, qui se décrit comme une belle brune de 29 ans et demande : « Pourriez-vous m’aider à trouver un mari américain ? »
Un artiste américain a créé le musée new-yorkais des réclamations, après avoir fouillé dans les archives de la ville qui a conservé les plaintes adressées au maire depuis 1700. Le musée est en fait un journal papier qui reproduit 31 lettres datant de 1751 à 1973 et qui est distribué dans les parcs de la ville. Manuscrites, élégantes ou tapées à la machine, toutes ont pour objet...