Cyclisme - Le Tour de France a observé une journée de repos hier Cadel Evans prêt pour la bataille des Alpes

Cadel Evans pourrait bien être la surprise du Tour de France. Au jeu des pronostics, l’Américain Floyd Landis arrive en tête devant le Russe Denis Menchov et l’Allemand Andreas Klöden. Evans est cité, mais rarement en tête, comme l’Espagnol Carlos Sastre. Pourtant, son équipe Davitamon-Lotto croit très fort dans les chances de l’Australien de 29 ans. Ancien coureur de VTT, Evans a suivi sans trop de peine le rythme dans les deux étapes des Pyrénées, ne laissant partir Landis, Menchov et Levi Leipheimer qu’en fin d’ascension vers le Puerto de Beret. Evans a profité de sa journée de repos hier calé dans la roue des grands favoris au classement général. Cinquième à deux minutes 46 d’Oscar Pereiro, l’Australien attend son heure. « Cadel se sent bien », a confié le directeur sportif adjoint Endrik Redant dimanche avant le départ de la 14e étape. « D’habitude, il va de mieux en mieux dans les courses à étapes. Nous sommes prêts pour les Alpes. » Le menu des trois étapes alpines, avec en entrée l’Alpe d’Huez, le dyptique Galibier-Crois de Fer en plat de résistance et Joux-Plane en dessert, donne des vertiges à beaucoup de coureurs. Appétit Il ouvre l’appétit d’Evans. « Il s’est très bien préparé, il est fin prêt », assure Redant, qui pense que les équipes ne se partageront pas les plats. Seuls une poignée d’affamés devraient profiter les premiers de la foule qui s’entasse le long des 21 lacets de la montée vers l’Alpe d’Huez. « Ce sera un combat d’homme à homme. Ils seront quatre ou cinq là-haut », dit Redant. « Il n’y aura pas beaucoup d’équipes parce que je peux vous dire que ces étapes sont très, très difficiles. » Il est révolu, le temps où les « Boys » de Lance Armstrong mettaient tout dans leur besace pour rassasier l’ambition de l’Américain septuple vainqueur du Tour. Et à l’heure du chacun pour soi, et Dieu pour tous, Evans n’est pas le moins bien armé. Son expérience en VTT en fait un homme redoutable dans les parties les plus pentues. Aujourd’hui, les quatre derniers kilomètres de la montée vers l’Alpe d’Huez sont à 11,5 %, la moyenne totale étant de 7,9 %. « Je suis un peu nerveux, reconnaît toutefois Redant. Car dans la voiture, il faut prendre des décisions qui font une grande différence. Nous avons des chances, Cadel doit y aller. Peut-être même qu’il n’y aura qu’une occasion et il faudra sauter dessus. »