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Grande-Bretagne - Un ami du Premier ministre arrêté et interrogé par Scotland Yard Financement du Parti travailliste : l’enquête se rapproche dangereusement de Blair

L’enquête sur le financement douteux du Parti travailliste britannique s’est dramatiquement rapprochée hier du Premier ministre Tony Blair après l’arrestation et l’interrogatoire de Michael Levy, principal collecteur de fonds du parti et ami de M. Blair. Dans une évolution spectaculaire d’une enquête lancée en mars par Scotland Yard, lord Levy, 61 ans, déjà longuement interrogé mercredi par la police, a de nouveau été questionné hier. Laissé en liberté conditionnelle, il a rejeté toute malversation, dénoncé une arrestation « complètement inutile » et n’a pas été inculpé. Immédiatement l’opposition s’est emparée de l’affaire, et hier, la question sur toutes les lèvres était de savoir si et quand le Premier ministre serait à son tour interrogé par Scotland Yard. La BBC a annoncé que M. Blair « se préparait » à cette éventualité, mais un porte-parole de Downing Street a affirmé que Scotland Yard n’avait pas approché les services du Premier ministre pour interroger M. Blair. Lord Falconer, le principal conseiller juridique du gouvernement, a de son côté affirmé que des informations selon lesquelles il aurait donné des conseils mercredi à M. Blair sur la manière de répondre à la police étaient « complètement fausses ». La police enquête actuellement sur des prêts faits secrètement au Parti travailliste en 2005 par des donateurs multimillionnaires, en particulier quatre d’entre eux dont les noms ont ensuite été proposés pour un siège à la Chambre des lords. De la même façon, elle enquête sur la possibilité que des titres honorifiques aient récompensé des contributeurs aux « Académies », de nouvelles écoles poussées par Tony Blair qui font appel aux fonds du privé. L’enquête concerne également les conservateurs, qui, eux aussi, ont fait appel à de riches « prêteurs » en 2005, une année électorale, à hauteur de 24 millions de livres (34 millions d’euros). La police a déjà interrogé depuis mars 48 personnes dans ce dossier, dont une majorité en liaison avec les conservateurs, a déclaré hier à une commission parlementaire le responsable de l’enquête, John Yates. Tony Wright, le président de cette commission parlementaire, a précisé qu’il ne savait pas si M. Blair serait interrogé, mais que John Yates ne semblait pas être quelqu’un qui « hésite à interroger qui que ce soit ». « Il répète qu’il ira là où le conduira cette enquête », a-t-il dit à la sortie de l’audience. Tony Blair avait reconnu en mars qu’il était au courant de ces prêts par de riches donateurs, estimés à l’époque par le Parti travailliste à 14 millions de livres (20 millions d’euros). Mais il avait rejeté toute malversation. Le trésorier du Parti travailliste, Jack Dromey, avait, lui, affirmé qu’il en ignorait l’existence jusqu’à ce qu’il en entende parler dans la presse. Les prêts n’avaient en eux-mêmes rien d’illégaux. Contrairement aux dons, ils n’avaient pas à être déclarés. Mais ils pourraient être en violation de la loi de 1925 qui interdit « l’abus des titres honorifiques », si la police arrive à prouver que les financiers étaient ensuite récompensés par des titres honorifiques.

L’enquête sur le financement douteux du Parti travailliste britannique s’est dramatiquement rapprochée hier du Premier ministre Tony Blair après l’arrestation et l’interrogatoire de Michael Levy, principal collecteur de fonds du parti et ami de M. Blair. Dans une évolution spectaculaire d’une enquête lancée en mars par Scotland Yard, lord Levy, 61 ans, déjà longuement...