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Crise des missiles - Tokyo se dit « en droit d’attaquer » Pyongyang, Washington optimiste sur « une chance raisonnable de succès » dans la résolution du conflit La Corée du Nord menace d’une « guerre totale » en cas de « vengeance » des États-Unis

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il s’est dit prêt hier à une « guerre totale » tandis que la tension montait dans la région, la Corée du Sud accusant le Japon « d’attiser » le feu après que Tokyo se fut déclaré en droit d’attaquer Pyongyang, et alors que Washington affichait son optimisme estimant qu’il y avait « une chance raisonnable de succès » dans la résolution de la crise générée par les tirs d’essais de missiles nord-coréens, mercredi dernier. «Le général (Kim Jong-il) a déclaré que pas la moindre concession ne serait faite aux envahisseurs impérialistes américains, notre ennemi de toujours », a indiqué la télévision d’État nord-coréenne, reprise par l’agence sud-coréenne Yonhap. La Corée du Nord est prête à « la guerre totale » en cas de « vengeance » des États-Unis, a ajouté le dirigeant dans une rare intervention, assurant qu’il ne s’agissait « pas de paroles creuses ». Cette nouvelle diatribe, dans la plus pure ligne des propos belliqueux du régime communiste, intervient en pleine escalade des tensions dans la région. Le ministre nippon des Affaires étrangères, Taro Aso, a déclaré que le Japon aurait le droit, en dépit de sa Constitution pacifiste, d’attaquer la Corée du Nord en cas de menace nucléaire directe. « Il nous est impossible de ne rien faire si nous sommes attaqués par un pays qui dit avoir des armes nucléaires et qui pourrait tirer des missiles contre le Japon », a déclaré M. Aso. Ces déclarations ont suscité une vive réaction en Corée du Sud, adepte, au contraire du Japon, d’une politique de rapprochement avec le Nord. « Il n’y a rien de bon à attiser les tensions... Cela n’aidera pas du tout à dénouer la crise nucléaire ou la crise des missiles », a déclaré le porte-parole du président sud-coréen. Ces dissensions régionales illustrent les difficultés d’obtenir une réponse internationale conjointe aux tirs de missiles nord-coréens tandis que doit être annoncée, aujourd’hui, la date d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur un projet de résolution condamnant la Corée du Nord. Ce projet, présenté par le Japon et soutenu par les pays occidentaux, invoque le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ouvrant la voie à des sanctions et, en dernier ressort, à un recours à la force. Tandis que la Chine, qui a droit de veto, préférerait une déclaration présidentielle moins contraignante, le Japon a une nouvelle fois insisté hier sur sa volonté d’obtenir à l’ONU des sanctions contre Pyongyang. Pékin estime qu’il a trop à perdre à s’aliéner son allié nord-coréen, considéré comme un tampon de sécurité et un partenaire régional stratégique. Face à cette opposition frontale, Christopher Hill, principal négociateur des États-Unis sur la Corée du Nord, a souligné hier à Séoul le besoin d’une issue diplomatique à la crise, insistant sur le fait que tous les pays concernés étaient « résolus » face au régime de Pyongyang et réfutant toute idée de divisions au sein de la communauté internationale. De son côté, le n° 3 de la diplomatie américaine, Nicholas Burns, a estimé que « nous sommes dans un processus qui a une chance raisonnable de succès », évoquant un projet de résolution « agressif » au Conseil de sécurité. Pour sa part, la France a indiqué qu’il y a urgence à trouver une solution pour prévenir « une éventuelle frappe » de la Corée du Nord, qui entraînerait des représailles de son voisinage.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il s’est dit prêt hier à une « guerre totale » tandis que la tension montait dans la région, la Corée du Sud accusant le Japon « d’attiser » le feu après que Tokyo se fut déclaré en droit d’attaquer Pyongyang, et alors que Washington affichait son optimisme estimant qu’il y avait « une chance raisonnable de succès » dans la...