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Les poches vides, Haniyeh promet quand même de réparer toutes les destructions

« Tout sera reconstruit », promet d’une voix apaisante Ismaïl Haniyeh, dans chaque maison endommagée par l’armée israélienne. Mais le chef du gouvernement du Hamas, qui a bâti sa popularité sur la « charité », s’en remet à la Providence pour trouver l’argent. Le Premier ministre palestinien est sorti de sa semi-clandestinité pour inspecter les dégâts à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza, évacuée par Israël après deux jours d’occupation. Entouré par une poignée de gardes du corps, qui lui frayent péniblement un chemin dans la cohue des journalistes, sous le regard surpris des habitants, Ismaïl Haniyeh passe de maison détruite en maison endommagée, sans le moindre protocole. Ismaïl Haniyeh dédie à chacun un sourire rassurant, salue de la main les enfants qu’il trouve tous « mignons ». « Tout ce que l’armée d’occupation a détruit, nous le réparerons », répète-t-il dans le salon d’une maison aux dalles brisées, sans se départir de sa sérénité quand un homme en survêtement l’interpelle devant les caméras pour qu’il vienne constater la dévastation de son exploitation agricole. « Je vais former des comités ministériels spéciaux pour verser des indemnisations », annonce-t-il. Mais, pressé par les habitants, le Premier ministre élude la question du financement et rappelle que, comme tous les fonctionnaires, les membres du gouvernement ne reçoivent plus de salaire depuis cinq mois. Le Hamas s’est implanté grâce à sa longue tradition d’aides sociales aux nécessiteux et aux familles de « martyrs ». Mais son accession au pouvoir, sanctionnée par un boycottage européen, américain et israélien asphyxiant pour le budget gouvernemental, le place dans une situation critique. Impossible pourtant de connaître les délicats arbitrages budgétaires qu’il envisage entre la reconstruction des maisons, les salaires ou les indemnités aux familles de « martyrs », de blessés ou de prisonniers, également gelées depuis des mois.
« Tout sera reconstruit », promet d’une voix apaisante Ismaïl Haniyeh, dans chaque maison endommagée par l’armée israélienne. Mais le chef du gouvernement du Hamas, qui a bâti sa popularité sur la « charité », s’en remet à la Providence pour trouver l’argent.
Le Premier ministre palestinien est sorti de sa semi-clandestinité pour inspecter les dégâts à Beit...