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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth à son plus bas depuis le début de l’année

La Bourse de Beyrouth a touché la semaine dernière son plus bas depuis le début de l’année, après la conjonction de plusieurs facteurs politiques et sécuritaires qui ont pesé sur sa tendance. La reprise des polémiques acerbes entre les dirigeants politiques, conjuguée à une grave détérioration de la situation sur le terrain dans certaines régions de la montagne et sur la frontière libano-syrienne, n’avaient pour rien de rassurer la communauté financière, indique-t-on dans les salles de marché. Les intervenants se sont mis ainsi à alléger leurs portefeuilles titres, abstraction faite de l’amélioration de certains fondamentaux financiers et monétaires dans le pays. Les opérateurs ont ainsi ignoré l’annonce d’un remarquable excédent de la balance libanaise des paiements de 1,4 milliard $ au cours des cinq premiers mois de l’année ainsi que l’augmentation des avoirs extérieurs de la Banque du Liban (BDL) à 12,75 milliards $ fin juin dernier contre 10,29 milliards $ il y a un an, en dehors de ses réserves en or qui ont atteint 5,8 milliards $. Mais tous ces indicateurs, témoignant de l’importance des afflux de capitaux étrangers vers le pays, n’ont guère eu le moindre impact positif sur l’orientation du marché qui est restée gouverné par les considérations extraéconomiques et financières. C’est dans ce contexte que Solidere, la plus grande capitalisation boursière de la place, continuait à faire l’objet de nouvelles attaques à la baisse. Les actions A de cette société sont redescendues, en effet, de 22,03 $ à 21,51 $ (-2,36 %) et celles de la catégorie B de 22,18 $ à 21,99 $ (-0,86 %), leurs plus bas niveaux depuis le 2 mars dernier. Ce mouvement s’est toutefois produit dans des échanges plus étoffés et donc plus significatifs avec la négociation de 650 774 actions A et B d’une valeur de 14 142 696 $, soit l’équivalent de 58,88 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière contre 294 932 actions A et B d’une valeur de 6 531 661 $, ou 60 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Phénomène identique dans le compartiment des bancaires qui, à l’exception de la légère amélioration technique des actions préférentielles de la Bank of Beirut de 13,75 $ à 13,80 $ (+0,36 %) et des certificats GDR de la Bank Audi de 66,85 $ à 67,15 $ (+0,45 %), toutes les autres composantes de ce secteur étaient franchement orientées vers le bas. À cet égard, on a relevé le net repli des actions de la Byblos Bank ordinaires de 2,22 $ à 2,18 $ (-1,80 %), préférentielles de 108 $ à 104 $ (-3,70 %) et prioritaires de 2,24 $ à 2,16 $ (-3,57 %) ainsi que celles de la banque BEMO de 5 $ à 4,25 $ (-15 %) et les certificats GDR de la BLOM Bank de 73,50 $ à 72,55 $ (-1,29 %). L’activité dans ce secteur s’est également développée pour porter sur 691 150 titres d’une valeur de 7 776 944 $ la semaine dernière, représentant 32,38 % du marché, contre 894 370 titres d’une valeur de 4 101 993 $ ou 37,69 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Aux industrielles, les baisses ont pris le dessus avec le recul des actions de Holcim de 2,34 $ à 2,25 $ (-3,85 %) et celles au porteur des Ciments blancs de 2,14 $ à 2 $ (-6,54 %). Sur le Junior Market, la tendance était partagée entre la hausse des parts du Beirut Lira Fund de 106 500 LL à 106 700 LL (+0,19 %) et la baisse de celles du Beirut Golden Income de 109 000 LL à 108 500 LL (-0,46 %). La prépondérance des baisses a ainsi ramené l’indice BLOM des valeurs libanaises la semaine dernière à son plus bas niveau depuis le début de l’année, soit à 1 491,73 points contre 1 517,65 points à la fin de la semaine précédente, en nouvelle baisse de 1,71 % en moyenne. Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est produit dans des échanges portant sur 1 388 995 titres d’une valeur de 24 019 533 $ contre 1 244 490 titres d’une valeur de 10 885 149 $, pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a touché la semaine dernière son plus bas depuis le début de l’année, après la conjonction de plusieurs facteurs politiques et sécuritaires qui ont pesé sur sa tendance. La reprise des polémiques acerbes entre les dirigeants politiques, conjuguée à une grave détérioration de la situation sur le terrain dans certaines régions de la montagne et sur...