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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Européens en retrait et impuissants

Les Européens, actifs ces dernières semaines pour trouver une solution à la question de l’aide aux Palestiniens, apparaissent en retrait et impuissants face aux nouvelles tensions israélo-palestiniennes, estiment des spécialistes. L’Union européenne comme ses États membres à titre individuel sont réduits à multiplier les appels à la libération du caporal israélien enlevé Gilad Shalit et à la retenue dans les opérations armées israéliennes. Confrontée à ses propres divisions sur les problèmes du Proche-Orient, « l’Europe fait profil bas pour ne pas aboutir à une situation de blocage interne », estime Barah Mikaïl, spécialiste du Proche-Orient à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris. Lundi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s’est déclaré « très préoccupé » et a appelé « les deux côtés à la retenue et à mettre fin à la violence ». « La violence reste la violence, quel que soit celui qui a commencé, quelles qu’en soient les raisons », a sermonné, pour sa part, la présidente finlandaise Tarja Halonen, dont le pays assure depuis samedi la présidence tournante de l’UE. Hier, le Premier ministre britannique Tony Blair a jugé que la nouvelle crise était « affreuse et terrible », tout en restant évasif sur les moyens de la régler. En refusant le dialogue avec le Hamas qui dirige le gouvernement, « l’UE a perdu son influence sur la partie palestinienne », sans pour autant « être en mesure de peser sur Israël », renchérit Claire Spencer, du centre d’études britannique Chatham House. Certains pays se sont toutefois montrés un peu plus actifs. La France, appuyée par l’Italie, a insisté le 29 juin, lors d’une réunion ministérielle du G8 à Moscou, pour que l’arrestation par Israël de 64 responsables politiques du Hamas palestinien soit mise à l’ordre du jour. Les pressions des Européens et d’autres membres du G8 semblent avoir amené les États-Unis à assouplir, au moins verbalement, leur position initiale de soutien à l’offensive militaire israélienne. Cette visibilité limitée des Européens contraste avec leur rôle pour la reprise de l’aide internationale aux Palestiniens. L’Union avait été chargée par le quartette de trouver un mécanisme pour que l’argent arrive aux Palestiniens sans passer par le gouvernement dirigé par le mouvement radical. Résultat de ces efforts, l’Europe des 25 avait pu annoncer en juin le déblocage d’une aide de 105 millions d’euros.
Les Européens, actifs ces dernières semaines pour trouver une solution à la question de l’aide aux Palestiniens, apparaissent en retrait et impuissants face aux nouvelles tensions israélo-palestiniennes, estiment des spécialistes.
L’Union européenne comme ses États membres à titre individuel sont réduits à multiplier les appels à la libération du caporal israélien enlevé Gilad...