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Actualités - CHRONOLOGIE

Quand Barthez retrouve Ronaldo...

Fabien Barthez, gardien de l’équipe de France pour l’instant solidement protégé par une défense de fer, devrait vivre une soirée autrement plus animée aujourd’hui en quart de finale du Mondial contre le Brésil, dont l’attaque est conduite par un certain Ronaldo. Personne n’a oublié les images. Celle d’un gardien volant se jetant en travers du chemin d’un Ronaldo lancé au galop (photo AFP) et celle, en début de seconde période, du même Barthez stoppant sans trembler une frappe à bout portant du Brésilien. C’était le 12 juillet 1998, en finale du Mondial, et la victoire des Bleus contre le Brésil (3-0) s’était aussi dessinée dans ces deux duels gagnés par le « Divin chauve » face à un Ronaldo perturbé par un malaise avant le match. Huit ans après, les deux hommes se retrouvent face à face pour une place dans le dernier carré du Mondial 2006. Preuve que malgré des parcours pas vraiment linéaires, marqués par les sorties de route de l’un et les blessures de l’autre, ils restent des joueurs à part. Barthez va rejoindre Maxime Bossis au rang de joueur français ayant disputé le plus de matchs en Coupe du monde avec quinze matchs. Quinze, comme le nombre de buts marqués par Ronaldo, désormais recordman du nombre buts marqués en phase finale devant Gerd Müller (14). En Allemagne, Barthez a été jusqu’ici discret. Il n’a guère fait plus qu’un vrai arrêt, sur une tête de Gygax contre la Suisse (0-0). Sauvé par son poteau dans ce même match, il s’est ensuite incliné deux fois, face au Sud-Coréen Park et face à l’Espagnol Villa sur penalty, sans qu’on puisse lui reprocher quoi que ce soit. Mal-aimé Une discrétion qu’il doit en grande partie à une défense française irréprochable qui lui a jusqu’ici épargné de voir revenir trop souvent ce ballon léger et incontrôlable qu’il redoutait tant avant le Mondial. Barthez arrivait en Allemagne avec une sacrée pression, celle de n’avoir le droit à aucune erreur, après que le sélectionneur l’eut choisi aux dépens de Grégory Coupet, le chouchou des sondages. Une pression que, comme d’habitude, il n’a semblé jamais subir, au point d’en énerver sa doublure Grégory Coupet, parti en claquant la porte de Tignes avant de se raviser. Dans la vie comme sur le terrain, Barthez voit les choses de loin, avec beaucoup de détachement, comme, lorsqu’en pleine sinistrose, alors que les Bleus venaient de concéder face à la Corée (1-1) leur deuxième nul en deux matchs, il avait parlé « optimisme » : « On fait un métier fantastique. Faire une Coupe du monde, c’est magnifique. C’est fabuleux de jouer dans ces conditions, dans des stades pleins, face à des grosses équipes. » Voilà Barthez, 35 ans (depuis mercredi) de paradoxes. Le natif de Lavelanet peut se permettre de ne pas grimper au sommet du glacier de Tignes avec ses partenaires ou de déclarer forfait aussi souvent que ça lui chante quand ça ne compte pas parce qu’il est aussi un compétiteur né, toujours impeccable dans les tournois majeurs. Alors, tout le reste, les sifflets du Stade de France, les regards noirs de Coupet, un avenir pour le moment sans club et très flou... L’homme ne cherche surtout pas à convaincre qui que ce soit en dehors des terrains, estimant que c’est ce qu’il montre sur le terrain qui sera sa vérité. Ce qui lui fait au moins un point commun avec le mal-aimé Ronaldo.
Fabien Barthez, gardien de l’équipe de France pour l’instant solidement protégé par une défense de fer, devrait vivre une soirée autrement plus animée aujourd’hui en quart de finale du Mondial contre le Brésil, dont l’attaque est conduite par un certain Ronaldo.
Personne n’a oublié les images. Celle d’un gardien volant se jetant en travers du chemin d’un Ronaldo lancé au...