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Actualités - CHRONOLOGIE

Italie-Ukraine : gare à la frilosité

Le quart de finale Italie-Ukraine aujourd’hui à Hambourg oppose deux équipes qui ont rarement fait des étincelles et se sont appuyées sur une défense rigoureuse pour arriver à ce stade du Mondial. En 8e de finale, les Ukrainiens sont venus à bout de la Suisse dans une triste séance de tirs au but (3 t.a.b à 0, 0-0 a.p.), tandis que la « Squadra Azzurra » ne doit sa qualification qu’à un penalty – contestable – arraché dans les dix dernières secondes contre l’Australie (1-0). Les critiques n’ont pas tardé à pleuvoir. Le quotidien espagnol El País n’a pas hésité à parler de « retour à l’âge des cavernes » pour évoquer la résurgence du « catenaccio » des Italiens. Les discours des deux équipes se répondent d’ailleurs étrangement. « Nous ne sommes pas beaux à voir, mais nous sommes une équipe dure, contre laquelle il est difficile de marquer », a ainsi lancé le milieu de terrain italien Gennaro Gattuso. « Notre style de jeu n’est pas très palpitant pour les spectateurs, mais il nous a réussi jusqu’à présent », avait ajouté l’attaquant ukrainien Andrei Voronin, qui a déclaré forfait, depuis, pour le reste du tournoi. « Qu’est-ce que ça veut dire jouer prudemment ? s’est énervé le sélectionneur ukrainien Oleg Blokhine. L’essentiel, c’est que l’équipe obtienne un résultat. » « C’est à la mode, et ça a toujours été à la mode de critiquer l’Italie », a aussi rétorqué le défenseur central italien Alessandro Nesta, blessé et forfait pour aujourd’hui. Orgueil « Si les journaux allemands ou espagnols nous attaquent dans leurs papiers, alors c’est qu’ils ont peur de nous, a poursuivi le joueur de l’AC Milan. Ça veut dire aussi que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons continuer. » L’Ukraine compte pourtant dans ses rangs Andrei Shevchenko, Ballon d’or 2004. Mais la forme de « Sheva » (deux buts seulement) pose question. Il semble avoir du mal à se remettre de sa blessure à un genou. Et son tir au but raté face aux Suisses laisse perplexe. Le capitaine ukrainien a porté pendant sept ans les couleurs de l’AC Milan (avant de signer récemment à Chelsea) et trouvera donc sur sa route des Italiens qui l’ont côtoyé dans le Calcio. « Sheva » peut s’attendre à un traitement de faveur. « Il ne faut pas le lâcher pendant 90 minutes », a résumé Nesta, privé de ce quart de finale par ses adducteurs, mais qui espère jouer le prochain match en cas de qualification. Le dernier match entre les deux équipes (sans Shevchenko, blessé à l’époque), en amical à Lausanne (Suisse) le 2 juin, s’était conclu sur un nul (0-0) qui incite peu à l’optimisme. Il reste cependant un espoir : l’orgueil des attaquants italiens. Ces derniers pourraient avoir envie de faire trembler les filets pour l’ex-joueur de la Juventus Turin Gianluca Pessotto, à l’hôpital dans un état critique après sa tentative de suicide présumée. Les hommes de Marcello Lippi savent aussi qu’un score flatteur leur offrirait un peu de répit face aux médias qui les bombardent de questions sur le procès du scandale du Calcio qui s’ouvre à Rome.
Le quart de finale Italie-Ukraine aujourd’hui à Hambourg oppose deux équipes qui ont rarement fait des étincelles et se sont appuyées sur une défense rigoureuse pour arriver à ce stade du Mondial.
En 8e de finale, les Ukrainiens sont venus à bout de la Suisse dans une triste séance de tirs au but (3 t.a.b à 0, 0-0 a.p.), tandis que la « Squadra Azzurra » ne doit sa qualification...