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Actualités - CHRONOLOGIE

Festival de Baalbeck Un musée à l’ombre des colonnes pour pérenniser 50 ans d’histoire

Ayant pris soin de conserver le précieux patrimoine de cinquante ans de spectacles nationaux et internationaux, le comité du Festival de Baalbeck a décidé aujourd’hui de l’exposer. Ainsi, c’est en présence du ministre de la Culture, Tarek Mitri, et du président de l’Ordre de la presse, Mohammad Baalbacki, que le comité a donné, hier, à l’hôtel Mövenpick, une conférence de presse pour lancer le projet du musée du Festival situé dans l’enceinte même de la citadelle. Il s’agit d’un des tunnels jouxtant le musée allemand qui sera aménagé pour l’occasion. Ainsi lové, ce sanctuaire sera directement sous la protection des colonnes. Prenant la parole en premier, la présidente du comité, May Arida, a remercié les personnes présentes avant que Hyam Ghandour, coordinatrice du projet, ne donne de plus amples explications sur cette initiative à caractère international mais en même temps traditionnel. Ghandour a justifié le choix de l’architecte internationale Zaha Hadid (lauréate du prestigieux prix Pritzker) « qui, même en créant de grands projets à l’architecture ultramoderne, demeure sensible à l’art oriental qui nous intéresse ». « Ce musée, a-t-elle encore dit, est aussi un hommage à tous les artistes, libanais ou étrangers, qui ont contribué au succès du Festival. Nous leur devons cela car ils ont contribué à porter haut et loin le nom du Liban. » Pour sa part, le ministre de la Culture a pris la parole pour saluer les efforts du comité durant ces longues années ; un comité qui, grâce à sa détermination, a su imposer Baalbeck sur la liste du patrimoine mondial culturel. « En général, a-t-il dit, les musées ramènent au passé alors que ce projet est un patrimoine vivant. » Il a ainsi joint sa voix à celle du président de l’Ordre de la presse, M. Mohammad Baalbacki, qui avait, auparavant, rappelé l’œuvre des fondateurs du Festival, Camille et Zalfa Chamoun. Représentant Zaha Hadid, M. Abdel Jalil a projeté des plans sur grand écran montrant la conception de ce projet à l’allure futuriste, évoquant même l’importance de l’éclairage et de la disposition des objets. Un espace de 600 m2 avec 5,5 mètres de haut, où seront présentés des dizaines de costumes du folklore libanais conçus pour les célèbres opérettes, des photos d’archives, des dossiers de presse, des programmes qui raconteront les cinquante ans du Festival et de ses spectacles. Longtemps endormi, cet héritage national sera donc bientôt accessible au public. Il s’agit là d’autant de richesses assemblées au fil des jours et préservées grâce à une équipe qui a cru à cette aventure appelée Baalbeck. Le financement de cette opération est assuré par les donations de particuliers ainsi que ceux d’organismes internationaux. Le comité du musée est formé de : May Arida, Hyam Ghandour, Samia Saab, Nadia Zantout, Leila Bsat, Khadija Lakkis, David Corm, Joseph Chémali, Jo Farah, Frédéric Husseini (directeur général des Antiquités) et Khaled Rifaï. « Lorsque nous comparons Baalbeck à toutes les anciennes cités italiennes ou grecques que nous avons visitées, nous ne pouvons que saluer l’œuvre architecturale la plus osée et la plus courageuse de tous les temps », écrivait Robert Wood en 1751. Un musée au cœur de ce temple du soleil ne peut que lui donner raison.

Ayant pris soin de conserver le précieux patrimoine de cinquante ans de spectacles nationaux et internationaux, le comité du Festival de Baalbeck a décidé aujourd’hui de l’exposer. Ainsi, c’est en présence du ministre de la Culture, Tarek Mitri, et du président de l’Ordre de la presse, Mohammad Baalbacki, que le comité a donné, hier, à l’hôtel Mövenpick, une conférence de...