Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth trébuche avec Solidere et les bancaires

La Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite en ce début de semaine, dans un marché très prudent et sans grands écarts de cours, les investisseurs évitant les prises de risques en raison des incertitudes liées à l’issue de la réunion du dialogue national après-demain, selon des courtiers. La séance d’hier a été donc marquée par la poursuite de quelques opérateurs à prendre leurs bénéfices sur Solidere et certaines valeurs bancaires avant cette réunion, qui a à son ordre du jour le problème très épineux du désarmement du Hezbollah, dans un marché désorienté faute de nouvelles à ce sujet. Cela étant, Solidere continuait à faire l’objet de quelques attaques à la baisse, faisant retomber ses actions A de 22,31 $ à 22,30 $ et ses actions B de 22,30 $ à 22,25 $ dans des échanges modérément nourris. Dans le compartiment des bancaires, la Byblos Bank a affiché les plus mauvaises performances, ses actions ordinaires redescendant de 2,23 $ à 2,19 $, et prioritaires de 2,25 $ à 2,17 $. Seuls les certificats GDR de la BLOM Bank ont progressé légèrement de 73,60 $ à 73,85 $, alors que ceux de la Bank Audi se maintenaient toujours à 67 $. Par ailleurs, on a relevé la stabilité du cimentier Holcim à 2,35 $, des parts du Beirut Interbank Fund à 105 $ et du Beirut Global Income à 102 $. L’indice BLOM des valeurs libanaises a, en effet, clôturé sur une nouvelle baisse de 5,87 points ou 0,38 % à 1 524,08 points, dans un volume d’échanges assez maigre. À cet égard, on a relevé la négociation de 362 764 titres d’une valeur de 4 055 189 $, dont 111 259 actions A et B de Solidere d’une valeur de 2 461 660 $, contre 67 587 titres d’une valeur de 1 313 961 $, dont 27 363 actions A et B de Solidere d’une valeur de 834 148 $, vendredi dernier. Les Bourses européennes ont légèrement reculé en ce début de semaine, tirées à la baisse par les pétrolières, les distributeurs d’énergie et les technologiques. L’augmentation de l’inflation en Allemagne de 1,9 % en mai à 2 % en juin a nourri les craintes de hausse des taux d’intérêt en zone euro et pesé sur la tendance. Il en est de même des nouvelles selon lesquelles Siemens n’exclut pas de nouvelles suppressions d’emplois pour faire face au ralentissement de l’activité dans le secteur technologique. Dans ce contexte, l’annonce d’un accord de fusion entre Arcelor et son concurrent Mittal Steel n’a eu aucun impact positif sur l’orientation boursière en général. La Bourse de New York était en hausse hier après que les opérateurs eurent anticipé un relèvement des taux d’intérêt américains d’un quart de point en pourcentage à 5,25 % après-demain lors de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed. En outre, l’annonce hier d’une nouvelle hausse de 4,6 % des ventes de logements neufs aux États-Unis en mai, après 4,9 % en avril, a également rassuré les investisseurs sur la bonne santé de l’économie américaine. De plus, les nouvelles faisant état de plusieurs de plusieurs fusions-acquisitions ont également soutenu la tendance. L’euro se redresse, profitant de la fusion Arcelor-Mittal Sur les marchés des changes, l’euro s’est redressé hier face au dollar, les opérateurs anticipant une forte hausse des achats de la deviseeuropéenne après l’accord de fusion entre Mittal Steel et Arcelor dont le montant pour son financement est évalué en espèces et en actions à 27,4 milliards d’euros. L’annonce d’une augmentation de l’inflation en Allemagne en juin a également nourri des spéculations à la hausse des taux d’intérêt sur l’euro, le privilégiant sur le dollar. Élie KAHWAGI