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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - «L’eau de là…» à la galerie Alice Mogabgab jusqu’au 30 septembre Histoires d’eau

C’est autour du thème de l’eau que Alice Mogabgab a réuni une quarantaine d’œuvres dans une exposition collective qui se veut à la fois intéressante, agréable et… rafraîchissante. Un sujet qui coule de source à l’aube d’un été qui sera chaud. De l’eau par-ci, de l’eau par-là, eau agitée, stagnante, sereine. Eau-symbole, eau-miroir, frontière ou passage, eau-femme. Et eaux de mer, de piscine, de fleuves, à chaque fois si différentes. Comme cette palette d’émotions exprimées pour l’occasion en photo, peinture, dessin ou sculpture. Ils sont neuf artistes, soigneusement choisis par Alice Mogabgab, chargés, à leur manière, d’évoquer l’intarissable sujet de l’eau. Des «habitués» de la galerie dont on découvre, pour la plupart, de nouvelles œuvres. L’eau, ils en parlent avec leur style, leur langage, leurs couleurs, leurs inspirations. Évoquant des paysages, des moments, des abstractions, des couleurs, des bruits et puis des silences. Les murs blancs ayant revêtu tous les bleus, les blancs et les verts du monde, la visite ressemble alors à une promenade à travers des paysages extérieurs et intérieurs, tous propices à un bien-être certain. Promenade Ce ne sont pas les photos de Gilbert Hage qui démentiraient cette agréable sensation de douce rêverie. Les quatre photographies d’horizons maritimes, des étendues tellement dépouillées qu’elles en deviennent des paysages abstraits, offerts au regard à l’entrée de la galerie, sont autant de poèmes. Des invitations à plonger dans des bleus variés en quête d’un souffle nouveau. Il en est de même pour Patrice Giorda et ses trois toiles qui décrivent à leur façon, et avec des couleurs à la fois transparentes et intenses, les éclaboussures, l’infini mouvement de l’eau, l’éternel recommencement des vagues. Le mouvement y est violent, énergique, presque sonore. Face aux silencieux travaux de Pascal Courcelles, exposés en avril dernier et présentés à nouveau aux nombreuses personnes qui ont raté ce dernier rendez-vous, pour cause de … beaucoup d’eau, de pluie cette fois-ci (il avait plu des torrents le jour du vernissage). On y retrouve un panier à oursins, des fleurs et des papillons complices. Au fil de l’eau, représentée sur des toiles de formats différents, au fil des pièces, la surprise se poursuit. Les paysages de Malgorzata Paszko, de magnifiques reflets de paysages sur l’eau, offrent une image renversée du monde. À proximité, les deux céramiques de Nadege Choplet, posées à leur juste place, interpellent. Créatures maritimes, végétations aquatiques ou symboles sexuels, elles donnent surtout envie de découvrir encore plus l’artiste. Eau de vie L’invité inattendu de cette exposition demeure Émilio Trad, qui n’a jamais été montré sous cet aspect, l’eau ayant «envahi» ses toiles depuis peu. Un Trad sombre, inquiétant, contrastant avec la luminosité et la gaieté ambiante. Chez lui, l’eau est stagnante, sombre, inquiétante. Elle est un passage, une séparation définitive avec l’eau delà. Le contraste est encore plus frappant et plus intéressant au vu des œuvres de Christophe Abadie, dont s’échappent bonheurs, gaieté et jeux d’enfants. Une salle entière est consacrée à ses peintures et dessins représentant ces derniers au bord d’une piscine, nageant «la brasse», «la grande brasse», s’écriant «vive l’eau» autour de «la piscine». La visite de cette exposition ne serait pas complète sans les sculptures d’Andrée Fattal. Des femmes aux formes généreuses et évocatrices, Baigneuse, Thalassa, Verseau ou Poisson, elles parlent à leur façon, très sensuelle, du thème tant évoqué. «C’est en préparant cette exposition, précise Alice Mogabgab, que j’ai réalisé à quel point ce sujet très riche intéressait les gens. Le titre a interpellé de nombreuses personnes.» «L’eau de là» première édition encore timide, faute de temps, sera suivie par un «L’eau de là 2007», avec la participation de Françoise Monin, commissaire d’expositions en France et rédactrice dans de nombreux magazines d’art, et d’une soixantaine d’artistes. «Nous n’avons pas encore choisi le lieu, ni la liste complète des artistes, conclut Mogabgab, car nous voulons également inclure différents supports, dont la vidéo. Le sujet est très vaste et très important.» Un sujet qui donne l’eau à la bouche... Comme un goût de nature et de vacances, de liberté bien méritée. Carla HENOUD

C’est autour du thème de l’eau que Alice Mogabgab a réuni une quarantaine d’œuvres dans une exposition collective qui se veut à la fois intéressante, agréable et… rafraîchissante. Un sujet qui coule de source à l’aube d’un été qui sera chaud. De l’eau par-ci, de l’eau par-là, eau agitée, stagnante, sereine. Eau-symbole, eau-miroir, frontière ou passage, eau-femme....