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FUSION Arcelor accepte le mariage avec Mittal Steel

Après cinq mois de bataille boursière acharnée, le géant sidérurgique européen Arcelor a finalement accepté l’offre de mariage avec son rival Mittal Steel, numéro un mondial de l’acier, qui a amélioré son offre. Cette fusion, si elle est effective, donnera naissance au géant mondial de l’acier, qui comptera avant restructuration 320 000 salariés et produira 116 millions de tonnes annuellement, trois fois plus que n’importe lequel de ses concurrents. « Le conseil d’Arcelor a approuvé l’offre relevée de Mittal Steel », a déclaré à l’AFP une porte-parole de Mittal Steel. « Le siège et le centre décisionnel du futur groupe fusionné resteront à Luxembourg », a précisé le ministre luxembourgeois de l’Économie Jeannot Krecké. Selon une autre source, proche du dossier, qui a souhaité garder l’anonymat, « Mittal Steel a proposé au conseil d’Arcelor de se prononcer sur la base d’un prix de 40,37 euros par action (contre 37,74 euros précédemment) ». Si ce prix était réel, ce serait une amélioration de 7 % par rapport à l’offre précédente de Mittal, numéro un mondial de l’acier dirigé par l’Indien Lakshmi Mittal, cinquième fortune mondiale. M. Mittal accepterait en particulier de procéder à des cessions d’actifs considérés par Arcelor comme sous-productifs, notamment américains, et d’être minoritaire au sein du nouvel ensemble, au maximum 45 % selon une source proche, alors qu’il visait au départ la majorité. Le nouveau groupe pourrait être baptisé Arcelor-Mittal et conserver des personnages-clés de l’actuel Arcelor, à savoir le patron exécutif, le Français Guy Dollé, et le président du conseil d’administration, le Luxembourgeois Joseph Kinsch. Laksmi Mittal ne serait que vice-président du conseil de surveillance, sans fonctions exécutives. Accepter l’offre de Mittal constitue pour Arcelor une véritable volte-face, car il s’employait depuis des mois à échapper au raid de ce qu’il considérait comme son ennemi juré. Pour faire front, Arcelor avait proposé fin mai un mariage avec le groupe russe Severstal, contrôlé par Alexeï Mordachov. Erreur stratégique car c’était compter sans le rejet que susciterait un tel projet. L’irruption de l’oligarque russe a suscité l’hostilité d’actionnaires et d’administrateurs d’Arcelor, contraignant la direction à revoir sa position et à engager des discussions avec son rival Mittal Steel. Arcelor a même été contraint d’annuler mercredi une assemblée générale extraordinaire, qui devait décider un important programme de rachat de ses propres actions, qui aurait encore accru le poids du groupe russe. Severstal a aussitôt modifié son offre, proposant de ne prendre que 25 % du capital au lieu de 32 % prévus. Au final, ce sont les actionnaires qui décideront en acceptant d’apporter ou non leurs titres à l’offre de Mittal. Pour l’heure, ils sont les grands gagnants de cette guerre. Depuis le début des offensives, le titre est passé de 22 euros le 26 janvier, à la veille de l’annonce de l’OPA de Mittal, à 35 euros le 21 juin, et Mittal leur propose désormais plus de 40 euros.
Après cinq mois de bataille boursière acharnée, le géant sidérurgique européen Arcelor a finalement accepté l’offre de mariage avec son rival Mittal Steel, numéro un mondial de l’acier, qui a amélioré son offre.
Cette fusion, si elle est effective, donnera naissance au géant mondial de l’acier, qui comptera avant restructuration 320 000 salariés et produira 116...