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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth, indécise, attend des jours meilleurs

La Bourse de Beyrouth a connu une évolution irrégulière la semaine dernière, les opérateurs hésitant à prendre position avant que la situation régionale et locale se décante. À cet égard, certains courtiers ont évoqué les craintes géopolitiques liées au dossier du nucléaire iranien, à quelques jours de la réunion, jeudi prochain, du sommet des Huit à Moscou avec à son ordre du jour cette affaire pour expliquer ce climat prévalant sur le marché libanais. Cela d’autant que la mise en garde lancée par le président américain à Téhéran, le menaçant de sanctions progressives et d’intensité croissante s’il refuse de geler ses activités nucléaires, a jeté du froid sur les autres marchés émergents de la région. Les répercussions sur la scène locale de tout désaccord entre le groupe des Huit et les dirigeants iraniens ont donc entretenu ce climat de prudente expectative à quelques jours de la reprise, jeudi prochain, des réunions du dialogue national libanais au sujet du désarmement du Hezbollah qui est lié intimement au régime iranien. Ces craintes ont été renforcées par la polémique qui a repris de plus belle entre les dirigeants libanais sur fond de non-invitation du président de la République, Émile Lahoud, au sommet francophone de Bucarest. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que les investisseurs hésitent à prendre des positions claires, dans l’attente de l’issue de ces deux réunions qui pourrait leur donner un certain signal dans un sens ou dans un autre. Mais les optimistes pensent que le marché libanais des actions, qui s’est mieux comporté que tous les autres marchés émergents, va repartir de l’avant une fois ces incertitudes dissipées, invitant les investisseurs à garder la tête froide. Mais il n’en demeure pas moins que dans cette attente, Solidere, qui vient de distribuer un dividende de 60 cents par action au titre de l’exercice 2005, a dû payer son tribut à l’assombrissement du climat politique dans le pays. C’est ainsi que les actions A et B de cette société ont régressé de 22,47 $ à 22,31 $ (-0,71 %) et de 22,52 $ à 22,30 $ (-0,98 %) respectivement, dans des échanges portant sur 530 613 actions des deux catégories d’une valeur de 11 859 564 $, soit 48,38 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière. Dans le compartiment des bancaires, qui a représenté 50,99 % du marché avec 728 497 titres négociés d’une valeur de 12 501 348 $, les baisses ont pris le dessus. À l’exception donc de la hausse de 107 625 certificats GDR de la BLOM Bank de 73,20 $ à 73,60 $ (+0,55 %), et la stabilité de 19 420 certificats GDR de la Bank Audi à 67 $ et de 800 actions C de la Bank of Beirut à 25,75 $, toutes les autres valeurs du secteur étaient à la baisse. À cet égard, on a relevé le fléchissement de 5 335 actions de la BEMO de 5,60 $ à 5 $ (-10,71 %), de 216 198 actions de la BLC Bank de 11,67 $ à 11,30 $ (-3,17 %), de 253 796 actions ordinaires de la Byblos Bank de 2,25 $ à 2,23 $ (-0,89 %), ainsi que de 125 023 actions prioritaires et 300 actions préférentielles de cette même banque de 2,29 $ à 2,25 $ (-1,75 %), et de 104,00 $ à 102,10 $ (-1,83 %) respectivement. Aux industrielles, le cimentier Holcim, qui a distribué un dividende de 135 LL par action au titre de l’exercice 2005, a également reculé de 2,36 $ à 2,35 $ (-0,42 %), alors que les actions nominatives de Uniceramic se sont maintenues à 1,30 $. Sur le Junior Market, les parts du Beirut Global Income et du Beirut Golden Income se sont stabilisées à 102 $ et à 107 700 LL respectivement. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a reperdu 0,73 % la semaine dernière à 1 529,95 points contre 1 541,26 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Ce mouvement s’est produit dans des volumes un peu plus étoffés qu’auparavant avec, au total, 1 290 846 titres négociés d’une valeur de 24 517 592 $, contre 1 021 726 titres d’une valeur de 17 361 783 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth a connu une évolution irrégulière la semaine dernière, les opérateurs hésitant à prendre position avant que la situation régionale et locale se décante. À cet égard, certains courtiers ont évoqué les craintes géopolitiques liées au dossier du nucléaire iranien, à quelques jours de la réunion, jeudi prochain, du sommet des Huit à Moscou avec à son ordre du...