Rechercher
Rechercher

Actualités

RENCONTRE Pour un court séjour au Liban, à l’occasion de l’exposition «Chou Tabkha Ya Mara» Paula Goldman : la «positive attitude»

Initiatrice et promotrice d’un projet né à San Francisco en 2001 et baptisé «Imagining Ourselves», Paula Goldman a effectué un court séjour au Liban. Elle est entrée en contact avec les artistes libanaises réunies au cours d’une soirée à l’Art Lounge et a pris connaissance des différentes disciplines traitées par l’exposition vivante «Chou Tabkha Ya Mara». «Que du bonheur!» ne faisait que répéter Paula Goldman en franchissant la porte de l’Art Lounge. Arrivée récemment à Beyrouth, la jeune femme, qui fêtait son 31e anniversaire dans la capitale libanaise (quelle belle coïncidence), s’est extasiée devant les œuvres des artistes qu’elle ne connaissait auparavant que par le Net. Souriante et pleine d’entrain, la diplômée en administration publique de Princeton, qui prépare également son PHD en anthropologie à l’Université de Harvard, s’est dite ravie des résultats de son programme, tout comme on le serait à la vue d’un premier bébé. Définition d’une génération? Après avoir mûri cinq ans son projet, «Imagining Ourselves» a vu le jour en mars 2006. Il s’étend aujourd’hui sur cinq continents et englobe des centaines de milliers de femmes âgées de vingt à quarante ans. «En l’an 2001, alors que le monde entier était en ébullition et que le désespoir touchait la grande majorité de la population mondiale, je me suis demandée ce que moi, jeune femme de vingt-six ans à l’époque, pouvais faire d’actif et de constructif pour la planète, confie Paula Goldman. C’est ainsi que m’est venue à l’esprit l’idée de créer une sorte de plate-forme d’écoute où toutes les femmes (de 20 à 40 ans) pourraient converser, dialoguer et échanger toutes sortes de propos concernant leur vie.» Ce projet utopique de prime abord allait très vite devenir un immense radeau mouvant où s’accrocheraient des milliers de femmes dont les vies vont à la dérive. Avec le partenariat du site Yahoo, des filles d’Ève des quatre coins du globe allaient avoir l’occasion de s’exprimer et de répondre à cette question fondamentale: «Qu’est ce qui définit votre génération?» Une question qui fait mouche et qui provoque des millions de réponses et de réactions. D’embryonnaire, le projet n’allait pas tarder à exploser et devenir global. «Il fallait alors pointer du doigt les différents sujets à traiter, les définir et les répertorier», poursuit Goldman. Des problèmes d’ordre économique (le travail des femmes) à ceux du social (la violence à leur égard), en passant par le culturel, ce sont toutes les ethnies qui allaient être abordées dans leurs diversités. Aussitôt, un Musée international de femmes est créé dans le cadre de ce programme. Il consiste en un forum public où des figures de toutes nationalités, et non des moindres, issues des milieux politique, artistique ou littéraire, y participent et entreprennent un travail de fond. Un ouvrage écrit rassemble également le résultat de toutes ces années de recherches et ces approches diverses effectuées par Paula Goldman et son équipe, qui ne fait que grossir avec le temps. «Imagining Ourselves» a donc réussi à saisir l’esprit de ces femmes courageuses, laborieuses et résolues à changer certains aspects du monde. «Ce sont des femmes qui étaient prêtes à se solidariser, à échanger leurs points de vue et à agir pour le bien de cette planète, dit Goldman. Il suffisait seulement de leur tendre la main. Aujourd’hui, c’est fait. Lors de mes voyages à Mexico, en Jordanie, au Liban ou à Bangkok, je me suis rendu compte de l’effort qu’elles font toutes pour provoquer une action commune, pas politique mais simplement inspiratrice, tant au niveau de l’art, comme au Liban, que du social. Je ne peux que me féliciter et persévérer dans ce projet», conclut la jeune femme. De nouvelles idées pour le futur? «Certainement, dit-elle. En collaboration avec Zena el-Khalil, qui a fait un énorme boulot jusqu’à présent, nous comptons consacrer une partie du programme au Moyen-Orient et atteindre cette fois-ci d’autres couches sociales avec l’aide d’organismes comme l’Unesco ou Amnesty.» Du pain sur la planche? Il y en a effectivement. Avis donc aux femmes âgées entre 20 et 40 ans et qui aimeraient soumettre leurs idées et les confronter avec d’autres. Elles n’auront qu’à rejoindre l’énorme chaîne humaine de Paula Goldman sur le site suivant: www.imow.org. Colette KHALAF
Initiatrice et promotrice d’un projet né à San Francisco en 2001 et baptisé «Imagining Ourselves», Paula Goldman a effectué un court séjour au Liban. Elle est entrée en contact avec les artistes libanaises réunies au cours d’une soirée à l’Art Lounge et a pris connaissance des différentes disciplines traitées par l’exposition vivante «Chou Tabkha Ya Mara»....