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Actualités - CHRONOLOGIE

MUSIQUE Ouverture, au Maroc, du 9e Festival Gnaoua avec le jazz à l’honneur

La 9e édition du Festival «Gnaoua et musiques du monde» d’Essaouira (Sud-Ouest) s’est ouverte jeudi soir avec pour principale musique à l’honneur le jazz dont la fusion du rythme avec la chanson populaire du Maroc a enchanté des dizaines de milliers de spectateurs, a constaté un journaliste de l’AFP. L’ouverture du festival sur l’esplanade Moulay Hassan (centre) d’Essaouira, l’ancienne Mogador, la cité fortifiée, a été marquée au début par un défilé à travers les rues d’une cinquantaine de troupes artistiques gnaoua représentant toutes les régions du Maroc. Les ministres marocains des Finances, Fathallah Oualalou, de la Culture, Mohammad Achaari, et de la Communication, Nabil Benabdellah, et le conseiller du roi Mohammed VI, André Azoulay, président fondateur de l’Association Mogador (Essaouira), ont donné le coup d’envoi de la 9e édition de ce festival prévu du 22 au 25 juin. L’édition 2006 du festival sera marquée notamment par la participation du guitariste américain de jazz Pat Metheny et du groupe musical franco-algérien «Carte de séjour» de Rachid Taha. Le principal concert d’ouverture du festival d’Essaouira a réuni jeudi à la fois sur une même scène une troupe gnaoua et des musiciens étrangers, notamment le Guinéen Yéyé Kanté (percussions), le Suisse Michel Matthieu (trompettiste) et l’Américain Scott Kinsey (piano). Le «mariage» simultané des différents rythmes musicaux a été salué par le public. Vingt-deux «maâlems», maîtres de la musique gnaoua, doivent aussi se produire au cours du festival, notamment Abdesalam Alikane/Tyour Gnaoua, Hamid el-Kasri, Mahmoud Guinea, Mahmoud el-Filali, Hassan Boussou. Les Gnaoua au Maroc sont des maîtres musiciens (maâlems) proches des confréries soufistes musulmanes. Leur musique mêle des «apports africains et arabo-berbères». La filiation notamment africaine de la musique gnaoua favorise les panachages avec le «blues et le jazz». Lors de la précédente édition du festival d’Essaouira, la musique «blues» avait été honorée durant quatre jours en présence de 450 000 spectateurs. Jeudi soir, le ministre de la Culture, M. Achaari, a souligné que la ville portuaire d’Essaouira est devenue «le sanctuaire de la musique spirituelle des Gnaoua. Cette musique au Maroc avait été menacée de disparition, mais Essaouira l’a sauvée et l’a vulgarisée. Nous devons rendre un hommage à cette ville», a dit le ministre. «Il faut que les autres villes (marocaines) développent leurs activités culturelles suivant le même niveau du développement économique préconisé», a ajouté le ministre. «Les villes doivent également être un espace de création culturelle et artistique», a déclaré Mohammad Achaari. «Ce festival est un espace culturel qui veut aussi associer les jeunes et redonner la chance aux chansons traditionnelles», a déclaré de son côté Neila Tazi, directrice du festival. «Le Festival Gnaoua et musiques du monde est (aussi) une façon de célébrer le Maroc d’aujourd’hui dans toute sa diversité culturelle», a-t-elle souligné.
La 9e édition du Festival «Gnaoua et musiques du monde» d’Essaouira (Sud-Ouest) s’est ouverte jeudi soir avec pour principale musique à l’honneur le jazz dont la fusion du rythme avec la chanson populaire du Maroc a enchanté des dizaines de milliers de spectateurs, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’ouverture du festival sur l’esplanade Moulay Hassan (centre) d’Essaouira,...