SYRIE - L’opposant Maamoun al-Homsi contraint de quitter Amman Le Premier ministre jordanien mercredi prochain à Damas

Le Premier ministre jordanien, Maarouf Bakhit, est attendu mercredi prochain en Syrie à l’occasion de la réunion du Haut Comité jordano-syrien, a annoncé l’agence SANA. Ce comité se réunit au moins une fois par an pour promouvoir les relations entre Amman et Damas. M. Bakhit aura des entretiens avec des responsables syriens en vue de « développer et de renforcer la coopération entre les deux pays frères dans les domaines économique et culturel », ajoute SANA. Fin avril, le gouvernement jordanien avait annoncé que les forces de sécurité avaient réussi à déjouer des attentats contre des responsables en Jordanie, projetés par des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas. Selon Amman, l’enquête a conclu que ces derniers avaient reçu des ordres d’un dirigeant militaire du Hamas en Syrie, une accusation rejetée par Damas. Parallèlement, l’ancien député syrien Maamoun al-Homsi, qui fait campagne pour la libération par Damas de détenus politiques, a indiqué hier avoir quitté la Jordanie sur ordre des autorités qui redoutaient de se brouiller avec la Syrie voisine. Homsi s’était installé en Jordanie au début du mois de juin après cinq années passées en prison en Syrie pour avoir réclamé de plus grandes libertés dans son pays, mais il lui a été demandé de s’en aller au début de la semaine. « Je suis parti quand ils m’ont dit ne pas pouvoir me recevoir à cause de la situation délicate touchant aux liens avec les pays voisins », a-t-il expliqué à Reuters par téléphone, sans donner d’indication sur l’endroit où il pensait désormais vivre. « Je continue à réclamer la liberté pour les prisonniers politiques et à appeler la communauté internationale à faire plus pour améliorer l’état des droits de l’homme en Syrie. » La Syrie, dirigée par le parti Baas depuis un coup d’État remontant à 1963, a arrêté ces dernières semaines plusieurs dissidents parmi lesquels des défenseurs des droits de l’homme et des intellectuels en vue qui préconisaient un effort de réconciliation avec le Liban.