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Actualités - CHRONOLOGIE

Syrie - Poursuite du procès d’un opposant accusé de contacts avec les États-Unis Otri démet 17 fonctionnaires qui avaient exprimé leur opinion politique

Le Premier ministre syrien Mohammad Naji Otri a promulgué récemment une circulaire qui démet de leurs fonctions dix-sept fonctionnaires pour avoir exprimé leur opinion politique, ont affirmé hier des organisations des droits de l’homme dans des communiqués. « Le Premier ministre a promulgué mercredi une circulaire dans laquelle 17 fonctionnaires travaillant dans divers ministères (Électricité, Santé, Pétrole, Information, Agriculture) ont été démis », a dit l’Association des droits de l’homme en Syrie (ADHS). L’ADHS explique cette décision par le fait que « ces employés ont signé une pétition réclamant la libération de dix militants des droits de l’homme arrêtés en mai », après avoir signé la « déclaration Damas-Beyrouth », un document réclamant la normalisation des relations entre la Syrie et le Liban. « Cette décision arbitraire est fondée sur le code du travail qui permet de renvoyer les fonctionnaires sans motif », a ajouté l’ADHS. L’Organisation nationale des droits de l’homme en Syrie (ONDHS), présidée par Ammar Qorabi, déclare pour sa part qu’ils ont été démis pour avoir « signé la déclaration Damas-Beyrouth » ou avoir « exprimé leur soutien » au texte. « C’est une décision illégale et anticonstitutionnelle, qui viole les principes de la séparation des pouvoirs et du contrôle du pouvoir judiciaire », a estimé M. Qorabi. Selon l’Organisation arabe des droits de l’homme en Syrie (OADHS), la plupart des fonctionnaires concernés « sont des militants des droits de l’homme et des signataires de la déclaration Damas-Beyrouth ». Cette décision punit « les gens qui expriment leurs opinions », selon l’OADHS. La déclaration Damas-Beyrouth, diffusée le 11 mai à Beyrouth et signée par près de 300 intellectuels syriens et libanais, appelle notamment à « respecter, et à consolider la souveraineté et l’indépendance du Liban et de la Syrie ». Sur un autre plan, le procès de l’opposant syrien Kamal Labouani, accusé de contacts avec les États-Unis en vue d’inciter à « une agression contre la Syrie », s’est poursuivi hier à Damas et reprendra le 16 juillet, a indiqué l’ONDHS. Le juge a réaffirmé l’inculpation portée contre M. Labouani : « Contacts avec un pays étranger pour inciter à une agression contre la Syrie », un chef d’accusation passible de la prison à perpétuité, a affirmé le président de l’ONDHS, dans un communiqué. Au cours de l’audience, M. Labouani a demandé quel était le pays étranger en question, ce à quoi le juge a répondu : « Les États-Unis. » Kamal Labouani, fondateur du Rassemblement libéral démocratique en Syrie, a été arrêté en novembre 2005 à l’aéroport international de Damas. Il rentrait d’une tournée en Europe et aux États-Unis où il s’était notamment entretenu avec le conseiller adjoint à la Sécurité nationale du président américain George W. Bush. Les accusations contre M. Labouani sont fondées sur ses rencontres avec des responsables européens et américains, et sur des déclarations qu’il a faites, notamment sur la chaîne de télévision al-Hurra.
Le Premier ministre syrien Mohammad Naji Otri a promulgué récemment une circulaire qui démet de leurs fonctions dix-sept fonctionnaires pour avoir exprimé leur opinion politique, ont affirmé hier des organisations des droits de l’homme dans des communiqués. « Le Premier ministre a promulgué mercredi une circulaire dans laquelle 17 fonctionnaires travaillant dans divers...