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Somalie - Les chefs de guerre prêts à répliquer à toute attaque des miliciens contre Jowhar Échec du dialogue entre le gouvernement et les tribunaux islamiques

Des pourparlers entre le gouvernement somalien et les tribunaux islamiques, dont les miliciens contrôlent la majeure partie de Mogadiscio, ont échoué à propos d’un éventuel déploiement d’une force de paix en Somalie, pays ravagé par une guerre civile depuis 1991. De son côté, l’alliance de chefs de guerre somaliens, soutenue par les États-Unis, en lutte contre les tribunaux s’est dit lundi prête à répliquer à toute attaque des miliciens islamistes contre sa place forte de Jowhar, ville stratégique située à 90 km au nord de Mogadiscio. Dans la ville de Jowhar, qui compte environ 20 000 habitants, « la situation est très tendue. Personne ne sait ce qui peut se passer », a déclaré sous couvert d’anonymat un chef coutumier. Dans la capitale, les négociations entre deux émissaires du gouvernement de transition et les dirigeants des tribunaux islamiques, entamées la semaine dernière, ont échoué dimanche soir après le retrait du président des tribunaux islamiques de Mogadiscio, cheikh Charif Cheikh Ahmad, a indiqué hier le gouvernement. Le principal point d’achoppement est la question du déploiement d’une force de maintien de la paix en Somalie, où le gouvernement de transition, installé en 2004, se montre incapable de rétablir l’ordre. Le Parlement de transition, basé dans la ville de Baïdoa (à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio), débattait hier d’un plan de sécurité pour la Somalie, qui comprend notamment le déploiement d’une force de paix de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui regroupe sept pays de la région. Mais le président des tribunaux islamiques de Mogadiscio a catégoriquement refusé cette option. « Nous ne nous lancerons dans aucune forme de négociation avec le gouvernement fédéral de transition (...) s’ils (les parlementaires) approuvent le déploiement de troupes étrangères », a déclaré le président des tribunaux islamiques à la presse dimanche soir. « Nous connaissons l’histoire des interventions militaires menées par des troupes étrangères, qui ont causé plus de mal que de bien (...) le déploiement de troupes étrangères est irresponsable et inacceptable », a-t-il martelé. La semaine dernière, deux ministres du gouvernement de transition avaient été envoyés à Mogadiscio pour tenter d’entamer une coopération avec les tribunaux islamiques. Ces pourparlers devaient porter sur l’avenir de la capitale et les intentions des dirigeants des tribunaux islamiques. Les milices des tribunaux ont annoncé le 5 juin avoir remporté la victoire à Mogadiscio, après près de quatre mois d’affrontements contre une coalition de chefs de guerre, l’Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), soutenue par les États-Unis dans le cadre des opérations antiterroristes. Il s’agit de l’une des batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre civile en 1991 dans ce pays d’Afrique de l’Est : au moins 347 morts. Les tribunaux islamiques sont fortement soupçonnés par les services de renseignements occidentaux d’abriter des extrémistes liés au réseau terroriste el-Qaëda.
Des pourparlers entre le gouvernement somalien et les tribunaux islamiques, dont les miliciens contrôlent la majeure partie de Mogadiscio, ont échoué à propos d’un éventuel déploiement d’une force de paix en Somalie, pays ravagé par une guerre civile depuis 1991. De son côté, l’alliance de chefs de guerre somaliens, soutenue par les États-Unis, en lutte contre les tribunaux...