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Téhéran réaffirme que la technologie du combustible nucléaire n’est pas négociable L’AIEA exhorte l’Iran à se décider au plus vite

Le gouvernement iranien a été une nouvelle fois pressé de réfréner ses ambitions nucléaires en échange d’une série d’avantages alors que s’ouvrait hier à Vienne le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Au cours de la réunion qui s’est tenue à Vienne hier, les deux parties semblent vouloir calmer le jeu après les affrontements verbaux des derniers mois, selon des sources diplomatiques. « Les États-Unis ne s’attendent pas à des décisions cette semaine à la réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA » dans ce dossier, a déclaré l’ambassadeur américain Gregory Schulte. « C’est à Téhéran qu’une décision doit être prise, pas au conseil des gouverneurs à Vienne », a-t-il dit, en référence à la réponse attendue à l’offre des grandes puissances associant propositions commerciales et politiques et menaces de sanctions. Au nom de Washington, qui envisage désormais un dialogue direct avec Téhéran, M. Schulte a souligné « l’énorme occasion diplomatique qui se présentait à la République islamique ». Les Iraniens pourraient préciser leurs positions, sans répondre encore définitivement à l’offre de coopération qu’ont présentée les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie) plus l’Allemagne, il y a une semaine – avec un préalable majeur, la « suspension » vérifiable de l’enrichissement d’uranium en Iran. Le directeur général de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, a déclaré hier qu’il allait « continuer à presser l’Iran de fournir la coopération nécessaire ». « L’agence n’a pas fait beaucoup de progrès sur les questions de vérification », a déploré M. Baradei, qui a toutefois « salué les récents efforts pour parvenir à un accord global ». De son côté, Javier Solana, haut représentant de l’UE pour les Affaires politiques a annoncé que l’Iran devrait donner cette semaine une première réponse aux propositions de coopération faites par les grandes puissances en échange d’une suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium. Quant à la substance de la réponse iranienne, M. Solana est resté prudent. « Je ne veux pas être trop optimiste car la situation est délicate, mais je ne suis pas pessimiste non plus », a-t-il ajouté. « L’offre est très attrayante et je veux croire que l’Iran fera le bon choix – celui de la coopération internationale et du développement économique », a souligné pour sa part Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Téhéran campait hier sur ses positions de principe : « L’Iran a atteint la technologie du combustible nucléaire, c’est notre droit absolu et nous ne négocions avec personne » là-dessus, a réaffirmé le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham. Néanmoins, le négociateur en chef du nucléaire iranien Ali Larijani a déclaré hier à Alger que Téhéran est favorable à « toutes négociations constructives et raisonnables » sur son programme nucléaire avec les pays occidentaux si ces derniers ne posent « aucune condition préalable ». En coulisse, les Américains ont parallèlement tenté hier de dissuader les non-alignés de réitérer leur position favorable au droit de l’Iran à enrichir de l’uranium, ont indiqué des diplomates. Selon Washington, « les Iraniens ne devraient pas se sentir soutenus sur l’enrichissement, le but est plutôt de maintenir la pression qui s’exerce sur eux ». La réunion du conseil de l’AIEA, qui doit durer au moins jusqu’à demain soir, ne devrait pas déboucher sur une résolution ou une initiative nouvelle. Parallèlement, l’Arabie saoudite « considère que la possession de l’arme atomique n’est pas dans l’intérêt de la région », a affirmé son chef de la diplomatie, Saoud al-Fayçal, en visite à Téhéran. Enfin, Abdel-Aziz Hakim, le chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), le principal parti chiite irakien, est arrivé hier à Téhéran pour rencontrer des responsables iraniens. Selon son entourage, il avait pour objectif de mener une médiation dans la crise nucléaire opposant l’Iran aux grandes puissances, ce qui n’a pas été confirmé par les responsables iraniens.
Le gouvernement iranien a été une nouvelle fois pressé de réfréner ses ambitions nucléaires en échange d’une série d’avantages alors que s’ouvrait hier à Vienne le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Au cours de la réunion qui s’est tenue à Vienne hier, les deux parties semblent vouloir calmer le jeu après les affrontements...