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Nucléaire- L’Iran étudie « soigneusement » l’offre des Européens Téhéran préfère la coopération à la confrontation

L’Iran étudie une offre des grandes puissances visant à le convaincre de suspendre son enrichissement d’uranium, dont des diplomates occidentaux ont indiqué qu’il était envisageable seulement « à très long terme ». « Dans la question nucléaire, nous préférons la coopération à la confrontation », a assuré le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki, cité hier par l’agence officielle Irna. L’Iran s’est donc engagé à « étudier soigneusement », selon lui, l’offre transmise mardi à Téhéran par le haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana. « La République islamique d’Iran examinera avec soin les propositions sur la base des positions de principe et des droits absolus de l’Iran », a déclaré hier le chef de la diplomatie iranienne, cité par l’agence Isna. Présentée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne, elle contient des mesures incitatives pour que Téhéran suspende son enrichissement d’uranium, mais aussi une menace d’action devant le Conseil de sécurité de l’ONU s’il s’y refuse. Comme l’a remarqué un diplomate occidental dans la capitale iranienne, « l’offre consiste à mettre les Iraniens devant un choix, suspendre l’enrichissement ou pas ». « Cette condition n’est pas négociable », a-t-il ajouté, en la qualifiant de « ligne rouge », alors que les Iraniens ont exclu jusqu’ici une telle éventualité. Selon un autre diplomate occidental à Téhéran, « la question de la suspension a été énoncée très, très clairement par M. Solana ». M. Solana s’est néanmoins dit hier prêt à retourner à Téhéran pour faire avancer le dossier nucléaire iranien, affirmant qu’il était « plus optimiste aujourd’hui qu’il y a un mois ». Selon des sources de responsables européens et américains, citées par le Washington Post, M. Solana n’en aurait pas moins offert aux Iraniens la perspective de pouvoir enrichir de l’uranium à terme sur leur territoire. Mais selon un diplomate occidental de haut rang à Vienne, cette proposition ne figure pas dans l’offre présentée par M. Solana. Les sources citées par le journal américain ont par ailleurs affirmé que l’offre représentait un revirement des Européens et des Américains sur la question de l’enrichissement. M. Solana a refusé de commenter l’information du Washington Post, mais, comme l’a remarqué le premier diplomate occidental, « nous avons toujours reconnu le droit de l’Iran à l’enrichissement, il n’a jamais été exclu ». « L’enrichissement en Iran pourrait être possible dans le cadre d’un scénario à très, très long terme », a dit le deuxième diplomate. Pour cela, il faudrait que l’Iran suspende son enrichissement, négocie ensuite, et obtienne finalement un quitus de l’Agence internationale de l’énergie atomique sur le caractère purement civil de son programme nucléaire. Un processus qui prendrait « au moins plusieurs années », selon le premier diplomate. La question d’éventuelles sanctions reste donc en suspens jusqu’à ce que les Iraniens se prononcent, dans les semaines qui viennent. En attendant, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a signalé mercredi que la Russie ne soutiendrait des sanctions que si Téhéran viole « ses engagements dans le cadre du Traité sur la non-prolifération ». « On ne parle d’aucune sanction contre l’Iran actuellement au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.
L’Iran étudie une offre des grandes puissances visant à le convaincre de suspendre son enrichissement d’uranium, dont des diplomates occidentaux ont indiqué qu’il était envisageable seulement « à très long terme ».
« Dans la question nucléaire, nous préférons la coopération à la confrontation », a assuré le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki,...