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EXPOSITION À la crypte de l’église Saint-Joseph, jusqu’au 14 juin Hommage à Samih al-Attar, le sculpteur des figures de l’indépendance

À l’initiative de Fouad Chéhab, jeune diplômé des Beaux-Arts, et sous la supervision de l’atelier Georges Zeeny, un hommage au sculpteur statuaire Samih al-Attar (1921-1989) a lieu jusqu’au 14 juin à la crypte de l’église de l’Université Saint-Joseph (de 10h à 18h). « Nul n’est prophète en son pays », dit le dicton. Samih al-Attar ne déroge pas à la règle. Malgré des œuvres publiques qui ornent certaines places, de Beyrouth à Zahlé, le nom de ce sculpteur tripolitain de talent reste méconnu de la jeune génération. Outre la sculpture monumentale du président Béchara el-Khoury, située à l’intersection de Sodeco et de la rue Béchara el-Khoury, à Beyrouth, Samih el-Attar immortalisa toute la classe politique de son temps. Il réalisa, entre autres, les effigies des présidents Chamoun (et de son épouse Zalfa), Fouad Chéhab, Charles Hélou et Sleiman Frangié. Il signa également les bustes de Omar bey el-Daouk et de Habib Abi-Chahla, et dota la fiancée de la Békaa de sa célèbre statue en airain célébrant La poésie et le vin. Sans oublier les bas-reliefs en bronze représentant cheikh Pierre Gemayel, Rachid Karamé, le président Chéhab ou encore le Christ. C’est donc toute une page d’histoire que donne à voir l’atelier Georges Zeeny à travers cette exposition regroupant des pièces sculpturales en bronze et en plâtre, des documents et images d’archives, des coupures de presse et des esquisses... Une exposition qui suit le parcours de cet artiste-né, dont le talent précoce fut repéré grâce aux formes qu’il ciselait dans les bâtons de craie à l’école. Un talent qui se développera en Italie où, boursier du ministère libanais de l’Éducation, il ira se former en 1949 à l’art sculptural, à l’Académie des beaux-arts à Rome, avant de poursuivre en Sardaigne des études de mosaïque, de ciselure et de s’initier à la fonte des médailles et du bronze dans les plus importants ateliers italiens de Rome et de Florence. De son séjour en Italie, il gardera des liens d’amitié avec son professeur, le sculpteur Medzakourati, qui réalisa, en 1960 – et, on le suppose, grâce à son entremise – le monument aux Martyrs de la place de la Liberté. Revenu au Liban, Samih al-Attar enseignera à l’École des arts et métiers de Sanayeh, puis à l’institut des beaux-arts de l’UL, tout en s’adonnant jusqu’au bout à sa grande passion, la sculpture. Sous toutes ses formes, des plus classiques (comme les effigies de politiques) aux expressionnistes (comme les nus féminins grandeur nature, les chevaux de bronze ou encore des scènes allégoriques...). Décédé en 1989, l’État libanais lui décernera la même année les insignes du Cèdre et Sélim Hoss lui attribuera l’Ordre du Mérite libanais. Z.Z.
À l’initiative de Fouad Chéhab, jeune diplômé des Beaux-Arts, et sous la supervision de l’atelier Georges Zeeny, un hommage au sculpteur statuaire Samih al-Attar (1921-1989) a lieu jusqu’au 14 juin à la crypte de l’église de l’Université Saint-Joseph (de 10h à 18h).
« Nul n’est prophète en son pays », dit le dicton. Samih al-Attar ne déroge pas à la règle....