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Actualités - CHRONOLOGIE

SOCIÉTÉ - Le nombre de concurrents s’accroît d’année en année pour participer au «Spelling Bee» Épeler un mot pour payer ses études aux États-Unis

Un à un, les jeunes candidats se présentent derrière le micro. Un mot leur est proposé, ils doivent l’épeler avec, à la clé, la possibilité de financer leurs études supérieures grâce aux 37500 dollars promis au vainqueur du vénérable concours national d’orthographe américain. Cette compétition, très populaire aux États-Unis, dont la finale s’est achevée la semaine dernière dans la salle de bal d’un grand hôtel de Washington, existe depuis 1925. Chaque année, le Spelling Bee, qui a inspiré le film Bee Season (2005) avec Richard Gere et Juliette Binoche, rassemble plusieurs centaines d’enfants âgés de 9 à 15 ans. Ce concours «me permet de m’amuser», indique Kelly Sullivan, 14 ans, venue du Wyoming (Ouest). «Je suis douée», renchérit Grace Meikle, 14 ans aussi, de Virginie (Est). «Je suis très fière de représenter le Canada» et «c’est une compétition contre les mots et non les personnes», souligne Finola Mei Hwa Hackett, 14 ans, de Tofield, dans l’Alberta, arrivée 2e du concours 2006. Tous les candidats n’ont pas leur assurance. Certains sont stressés, d’autres paralysés par la timidité, ou ravagés par la déception lorsqu’ils se trompent. «Je me sens un peu nerveuse», reconnaît Connie Xie, 13 ans. Mais «cette compétition nous aide vraiment à améliorer notre vocabulaire». Les candidats ont la possibilité de poser n’importe quelle question afin d’être aidés sur la compréhension du mot. Jeremiah D. Weaver, 10 ans, lui, a de l’humour. «Pouvez-vous me l’épeler, s’il vous plaît?» demande-t-il avec aplomb à un juge qui vient de lui lire le mot qu’il est censé décortiquer. La salle, remplie de parents fiers de leur progéniture, éclate de rire. Leur soutien est indispensable dans la phase préparatoire au concours. Ils cherchent les origines des mots compliqués, élaborent un planning de travail pour leur enfant. «Ma mère m’aide beaucoup, elle m’a interrogé sur tous les mots», raconte David Pruden. L’objectif de la compétition, qui comprend une série d’éliminatoires à travers tout le pays, est d’aider les élèves à développer leur vocabulaire et utiliser un anglais correct qui pourra les aider dans leur vie future. Le concours leur facilite l’entrée aux universités, très chères aux États-Unis. «C’est une compétition très difficile qui les prépare à l’université et à leur vie future», explique une mère. «Elle leur apprend la détermination», ajoute-t-elle. Les candidats, certains en sont à leur cinquième concours, s’entraînent en moyenne une heure par jour et tout leur temps libre y passe. Quatre assurent avoir lu le dictionnaire américain dans sa totalité. «Je reviendrai l’année prochaine», promet Connie Xie. «Si je gagne, je donnerai l’argent à ma mère car elle a tellement travaillé et je veux lui donner tout ce que je peux en retour», avait dit Andrew Kenneth Wallace, 14 ans, avant d’être éliminé. Kavya Shivashankar, 10 ans, avait pour sa part promis de donner «de l’argent à des pauvres». Les mots proposés aux candidats peuvent être prononcés avec les différents accents en vigueur aux États-Unis. Certains ont gardé leur origine française : «maquillage», «poivrade», «tendresse», «aubade» ou «esquisse». Le nombre de concurrents s’accroît d’année en année. L’édition 2006 a été remportée par Katharine Close, 13 ans, du New Jersey. Parmi les 82 vainqueurs du concours depuis son lancement, figurent 43 filles et 39 garçons. Les candidats viennent à 71,28% d’écoles publiques et certains d’entre eux ont des parents ayant déjà participé à la compétition.
Un à un, les jeunes candidats se présentent derrière le micro. Un mot leur est proposé, ils doivent l’épeler avec, à la clé, la possibilité de financer leurs études supérieures grâce aux 37500 dollars promis au vainqueur du vénérable concours national d’orthographe américain.
Cette compétition, très populaire aux États-Unis, dont la finale s’est achevée la semaine...