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Actualités - CHRONOLOGIE

FOIRE RACHID KARAMÉ Tripoli défend bec et ongles le projet de zone franche pour les produits chinois

«Ceux qui parlent d’inondation du marché local par les produits chinois manipulent l’opinion publique pour bloquer le projet (de création d’une zone franche pour les produits chinois à la Foire Rachid Karamé) », a accusé hier le président de la municipalité de Tripoli, Rachid el-Jamali. Au cours d’une réunion élargie des représentants des organismes économiques, des syndicats et de la société civile de Tripoli, le ton est monté d’un cran hier pour défendre le projet, qui avait suscité la crainte de l’Association des industriels libanais. Cette dernière, soutenue par le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, avait émis quelques réserves la semaine dernière et réclamé l’application de mesures visant à protéger la production libanaise de la concurrence chinoise. Or « le projet vise avant tout à faire de la Foire internationale Rachid Karamé, et donc du Liban, un point de rencontre entre les producteurs du monde arabe, d’Afrique, d’Europe et de Chine », a estimé M. Jamali, soulignant les bienfaits d’un tel projet pour l’économie de la ville de Tripoli. Cette dernière est, « selon toutes les statistiques officielles locales et internationales, la ville affichant le plus faible taux de croissance et les indicateurs les plus médiocres du pays, pires que ceux du Sud et de la Békaa », a t-il rappelé. M. Jamali a réaffirmé son soutien à l’industrie locale, mais son développement ne doit pas se faire « aux dépens de Tripoli et des autres secteurs économiques », a-t-il estimé. Selon lui, la réaction de M. Gemayel était due à son « incompréhension de la nature du projet », mais ce dernier a modéré sa prise de position après avoir pris connaissance de la réalité, a-t-il ajouté. La réalité pour Jacques Sarraf, ancien président de l’Association des industriels et un des initiateurs du projet, avec Adnane Kassar, est que l’exposition permanente de produits chinois va non seulement créer 3 000 emplois directs, mais aussi dynamiser le secteur du bâtiment et augmenter le nombre de visiteurs à la Foire Rachid Karamé à 400 000 visiteurs par an dans les cinq années à venir. Selon lui, le projet s’inscrit dans le cadre de la politique de commercialisation de la Chine, qui a établi des centres d’exposition permanents aux États-Unis, en Europe et récemment à Dubaï afin de présenter ses produits. Pour élargir ses activités au Moyen-Orient, « la compagnie ChinaMax, qui commercialise des produits chinois, a choisi la Foire Rachid Karamé et lancé l’idée début 2005 », a-t-il expliqué. Le projet, conjointement financé par des partenaires locaux et chinois, prévoit la création d’une salle de 40 000 mètres carrés pour accueillir 1 000 entreprises chinoises, chacune représentée par trois Libanais la première année, puis l’élargissement à 80 000 mètres carrés les trois années suivantes. Cette zone franche servira de centre de distribution pour les pays de la région à travers le port de Tripoli. « Le Nord, et sa capitale Tripoli, ont le droit d’obtenir leur part des projets », a conclu M. Sarraf, soulignant l’incapacité du secteur public à sortir la région de son enlisement économique. Enfin, le communiqué publié par les participants à la réunion a fermement mis l’accent sur l’attachement de la ville de Tripoli à ce projet et mis en garde contre toute tentative de le faire avorter.`
«Ceux qui parlent d’inondation du marché local par les produits chinois manipulent l’opinion publique pour bloquer le projet (de création d’une zone franche pour les produits chinois à la Foire Rachid Karamé) », a accusé hier le président de la municipalité de Tripoli, Rachid el-Jamali. Au cours d’une réunion élargie des représentants des organismes économiques, des syndicats...