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Actualités - CHRONOLOGIE

Les conclusions de l’enquête militaire sur le massacre de Haditha accablantes

Les conclusions de l’enquête militaire américaine sur la mort de 24 civils, dont des femmes et des enfants, en novembre 2005 dans la ville irakienne de Haditha contredisent la version des marines voulant qu’ils aient été victimes d’une mine, croyait savoir hier le New York Times. Le colonel Gregory Watt, l’officier en poste en Irak qui a conduit cette enquête en février et en mars, est parvenu à la conclusion que les victimes ont été exécutées par balles, vraisemblablement par les marines, en représailles d’une embuscade de la guérilla, précise le journal de source militaire haut placée. Les conclusions de l’enquête n’ont pas été rendues publiques, mais la Maison-Blanche s’est engagée mardi à en informer les Américains, dont certains comparent déjà ce massacre à celui de My Lai, le 16 mai 1968 au Vietnam, où des militaires américains avaient tué un demi-millier de villageois. En soirée, le président américain George W. Bush s’est dit « troublé » par ces soupçons de massacre de civils et a assuré que les coupables seraient punis si les faits étaient vérifiés. « Ceux qui ont enfreint la loi, si la loi a été enfreinte, seront punis », a promis M. Bush. Le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow a affirmé que le président George Bush avait eu connaissance de la mort de ces 24 civils lorsqu’un journaliste de la revue américaine Time lui avait demandé des informations à ce sujet au début de l’année. Son conseiller national à la sécurité, Stephen Hadley, l’en aurait seulement alors informé. Les marines impliqués pourraient répondre de meurtres en cour martiale. Par ailleurs, le nouvel ambassadeur d’Irak aux États-Unis a déclaré, mardi soir, sur la chaîne de télévision CNN qu’un de ses cousins, un étudiant de 21 ans, avait été tué « intentionnellement » par des marines en juin 2005 également à Haditha. « Je crois qu’il a été tué pour rien », a dit M. Samir Sumaidaie, quelques heures après avoir remis ses lettres de créance au président américain George W. Bush. « Les marines allaient de maison en maison. Ils sont allés dans la maison de mon cousin. Il leur a ouvert la porte. Sa mère et ses frères et sœurs étaient là. Mon cousin a été abattu », a raconté l’ambassadeur. Il a ajouté qu’une enquête menée par l’armée américaine avait conclu à l’innocence des marines et qu’il n’était pas d’accord avec la conclusion de cette enquête. Il a indiqué que trois autres jeunes gens de Haditha avaient été abattus par des marines peu après la mort de son cousin et l’ambassadeur a mis en doute le fait qu’ils représentaient un danger. « Ils n’étaient pas armés », a-t-il dit.
Les conclusions de l’enquête militaire américaine sur la mort de 24 civils, dont des femmes et des enfants, en novembre 2005 dans la ville irakienne de Haditha contredisent la version des marines voulant qu’ils aient été victimes d’une mine, croyait savoir hier le New York Times.
Le colonel Gregory Watt, l’officier en poste en Irak qui a conduit cette enquête en février et en mars,...