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MUSIQUE Ouverture en grande pompe du Festival de Saint-Denis avec Riccardo Muti

Le Festival de Saint-Denis, qui sonne le début de la saison française des festivals de musique classique, a vécu mardi soir son coup d’envoi solennel avec la Messe de Chimay de Cherubini, dirigée avec maestria par l’Italien Riccardo Muti. Riccardo Muti, qui fête en 2006 son 65e anniversaire et 25 ans d’une fructueuse collaboration avec l’Orchestre national de France (ONF), est de retour à Saint-Denis pour la troisième étape d’un projet Cherubini, après le Requiem (2000) et la Grande messe solennelle (2003). Le maestro s’est fait le champion incontesté de l’œuvre de ce compositeur florentin (1760-1842), premier directeur du Conservatoire national de Paris – où il est mort – et surintendant de la chapelle de Louis XVIII, qui a sa sépulture à la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Le chef napolitain a justement enregistré pour EMI une version de référence de la Messe de Chimay, à la tête du Chœur et de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. Les solistes de Saint-Denis sont d’ailleurs, à l’exception de la prometteuse basse italienne Ildebrando d’Arcangelo, les mêmes que sur disque : la soprano allemande Ruth Ziesak, à la ligne de chant très soignée, et le ténor autrichien Herbert Lippert, davantage à la peine, ont repris du service. À leurs côtés, le Chœur de Radio France et l’Orchestre national épousent avec précision et entrain les intentions du chef, qui donne plusieurs visages à cette œuvre de maturité composée en 1808, mélange de pompe très française, de style italien et de contrepoint à l’ancienne. L’ancien directeur musical de la Scala de Milan (1986-2005) ménage les aspects dramatiques de l’œuvre – Cherubini fut très actif au théâtre – tout en veillant sur sa dimension spirituelle : sa direction très complète, qui allie la flamme, la grâce et la rigueur, fait mouche et emporte l’adhésion du public comme des musiciens, qui l’applaudiront au salut final. Le Festival de Saint-Denis se poursuivra jusqu’au 30 juin au rythme d’une vingtaine de soirées. Le « National » donnera ainsi la symphonie Résurrection de Mahler sous la baguette de l’Estonien Paavo Jorvi (5 et 6 juin). Ce compositeur sera à l’affiche d’un autre concert (Symphonie n°10 et œuvres de Schoenberg et Wagner, le 27), animé par l’Orchestre de Paris et son chef, l’Allemand Christoph Eschenbach. Dvorak sera également au programme de deux soirées, le 15 avec la Symphonie du Nouveau monde interprétée par l’ONF sous la houlette de son directeur musical, l’Allemand Kurt Masur, et le 21 avec la Messe en ré proposée par le National d’Île-de-France conduit par le Hongrois Janos Fürst. Le Sud-Coréen Myung-Whun Chung dirigera lui l’Orchestre philharmonique de Radio France dans le Requiem de Verdi avec le ténor mexicain Rolando Villazon (8 et 9 juin). Enfin (29 et 30 juin), l’Américain John Nelson se produira à la tête de l’Ensemble orchestral de Paris dans le Concerto pour clarinette et la Grande messe en ut de Mozart, avec Paul Meyer en soliste et le Chœur de chambre philharmonique estonien. Benoît FAUCHET (AFP)
Le Festival de Saint-Denis, qui sonne le début de la saison française des festivals de musique classique, a vécu mardi soir son coup d’envoi solennel avec la Messe de Chimay de Cherubini, dirigée avec maestria par l’Italien Riccardo Muti.
Riccardo Muti, qui fête en 2006 son 65e anniversaire et 25 ans d’une fructueuse collaboration avec l’Orchestre national de France (ONF), est de...