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Timor-Oriental - Les forces étrangères ont désarmé les gangs qui sèment la terreur Chômage et divisions ethniques à l’origine de l’éruption des violences

L’éruption des violences au Timor-Oriental résulte d’une accumulation de griefs ethniques, économiques et historiques et de l’incapacité du gouvernement de la jeune nation à y répondre, selon les analystes. « C’est une crise à différents niveaux : les habitants de l’Est contre ceux de l’Ouest, avec forte dimension politique, une animosité entre militaires et policiers », explique à l’AFP Peter Abigail, directeur de l’Institut australien de stratégie politique. « Il y a 40 % de chômage et une foule de jeunes gens désœuvrés qui sont aujourd’hui la cause du problème », relève-t-il. Le conflit a éclaté, fin avril, entre soldats déserteurs et troupes régulières, mais il s’est amplifié en raison de la rivalité politique entre le président timorais Xanana Gusmao et son Premier ministre, Mari Alkatiri. M. Gusmao a par ailleurs lancé hier un vibrant appel à la réconciliation après le pillage d’un entrepôt alimentaire dans la capitale Dili en dépit de la présence de troupes étrangères, qui assurent avoir désarmé gangs et rebelles. « Si vous me faites confiance, je vous en prie, habitants de l’Ouest et de l’Est, réconciliez-vous dans vos foyers, gardez votre calme et aidez les gens à conserver leur sang-froid », a lancé le président à une foule de manifestants massés à l’extérieur du palais présidentiel et qui réclamaient le départ du Premier ministre Alkatiri. « Ne sortez pas vos armes. Ne brûlez pas de maisons, cessez les violences. Nous vous promettons de restaurer l’unité nationale de façon à ce que les choses reviennent à la normale », a déclaré le président qui s’exprimait en dialecte tetun, mêlant portugais et indonésien. Le commandant de la force de maintien de la paix, le général australien Mick Slater, a assuré que les forces étrangères étaient parvenues à désarmer les gangs qui sèment la terreur. Vingt personnes sont mortes depuis le 23 mai, date à laquelle les violences ont repris à Dili, après une première éruption le 28 avril, a indiqué Antonio Caleres, directeur de l’hôpital central Guido Valadares de Dili. Toutefois, aucun mort n’a été signalé depuis samedi.

L’éruption des violences au Timor-Oriental résulte d’une accumulation de griefs ethniques, économiques et historiques et de l’incapacité du gouvernement de la jeune nation à y répondre, selon les analystes. « C’est une crise à différents niveaux : les habitants de l’Est contre ceux de l’Ouest, avec forte dimension politique, une animosité entre militaires et policiers »,...