Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Plus de 4 600 morts et 20 000 blessés et le bilan des victimes continue de s’alourdir L’Indonésie appelle au secours après le séisme à Java

L’Indonésie a appelé hier la communauté internationale à l’aide au lendemain du tremblement de terre qui a fait plus de 4 600 morts et 20 000 blessés sur l’île de Java. Le bilan des tués a continué de s’alourdir, poussant le gouvernement à se perdre dans ses calculs, tandis que des recherches désespérées se poursuivaient dans les décombres des maisons. La course contre la montre se déroulait alors que le gros de l’aide humanitaire n’avait pas encore atteint la zone peuplée au sud de la grande ville de Yogyakarta, endeuillée par le séisme de magnitude 6,2. La priorité était d’« évacuer les victimes encore coincées sous les décombres, en utilisant du matériel lourd », estimait Gendut, un responsable provincial. L’autre urgence était médicale, des milliers d’habitants choqués ayant afflué vers les hôpitaux. Plus de 4 000 foyers détruits John Budd, porte-parole de l’Unicef, a déclaré à l’AFP : « Il y a trois hôpitaux à Bantul et cinq à Yogyakarta, tous sont débordés et ils ne sont plus en mesure de traiter la moindre blessure. » « Il y a nettement plus de 4 000 foyers détruits », a-t-il estimé. « 40 % des déplacés sont des enfants et 15 % d’entre eux ont moins de cinq ans. » Selon Anton Susanto, un autre responsable de l’Unicef, 30 à 40 % des blessés sont des enfants. La plupart souffrent de traumatismes crâniens ou de fractures aux membres. M. Susanto, qui s’est rendu dans les zones rurales très touchées, a constaté le manque criant d’abris : « Les gens vivent toujours dans des camps de fortune s’abritant sous des tentes de drap ou tendues avec des vêtements, avec tout ce qu’ils ont réussi à sauver de leurs maisons. » « Ils sont terrorisés à l’idée de se trouver près d’un bâtiment », a-t-il ajouté. La Croix-Rouge internationale a évalué à 200 000 le nombre de sinistrés déplacés par la catastrophe. Leur condition a empiré hier soir quand une pluie abondante est venue transformer en boue les refuges et tremper les effets personnels tirés des gravats. La Croix-Rouge indonésienne a mobilisé 400 secouristes en quelques heures. Ils étaient « déjà prêts et ont été tout de suite mobilisés » à cause du volcan Merapi, a expliqué le Comité international de la Croix-Rouge. Ce volcan très actif situé à 35 kilomètres de Yogyakarta a suscité ces dernières semaines une vaste opération de relogement des milliers d’habitants vivant sur ses pentes. La communauté internationale s’organisait pour venir en aide aux victimes, proposant aides financières, couvertures, tentes, pompes à eau, ou encore des équipes médicales. De nombreux villages reculés demeuraient isolés dans leur souffrance. « Depuis hier aucun responsable n’est venu », a ainsi déclaré à l’AFP Tugio, un habitant du hameau de Plesetan en ruines. De vastes zones restaient privées d’électricité, tandis que l’armée indonésienne s’employait à réparer la piste fissurée de l’aéroport de Yogyakarta pour que les secours puissent être acheminés. La catastrophe est la pire survenue dans l’archipel indonésien depuis le tsunami du 26 décembre 2004 qui avait fait 168 000 morts à Sumatra.
L’Indonésie a appelé hier la communauté internationale à l’aide au lendemain du tremblement de terre qui a fait plus de 4 600 morts et 20 000 blessés sur l’île de Java.
Le bilan des tués a continué de s’alourdir, poussant le gouvernement à se perdre dans ses calculs, tandis que des recherches désespérées se poursuivaient dans les décombres des maisons. La course contre la...