Tennis - Trois sets ont suffi au numéro un mondial pour battre l’Argentin Diego Hartfield Mauresmo et Federer passent le premier test à Roland-Garros

De service pour le premier dimanche d’ouverture d’un tournoi du grand chelem, Roger Federer et Amélie Mauresmo se sont acquittés de leur tâche sans excès de zèle et sans trembler au premier tour de Roland-Garros. Trois sets ont suffi au Suisse, numéro un mondial chez les hommes, pour battre, 7-5, 7-6 (7-2), 6-2, l’Argentin Diego Hartfield, 159e à l’ATP, issu des qualifications et qui remplaçait dans le tableau le Français Arnaud Clément, forfait. La Française, première au classement féminin, n’a eu besoin que de deux manches pour battre, 6-4, 6-4, l’Américaine Meghann Shaughnessy, classée 56e à la WTA. « Ce n’était pas le match du siècle, mais je suis satisfaite pour un premier tour », a-t-elle dit. « Je préfère les matches faciles. Là, c’était dur, a reconnu Roger Federer. Beaucoup de vent, commencer sur un central plein, contre un adversaire inconnu : c’est bien d’avoir passé ce cap-là. » Reste que le Suisse a dû batailler pendant 51 minutes dans le premier set, 74 dans le deuxième et deux heures 36 au total. Son service n’était pas au mieux avec 69 % de points gagnés sur première balle et a manqué d’efficacité sur les points décisif avec seulement six balles de break converties sur 21. Il a assuré l’essentiel, poursuivre sa marche vers le seul trophée du grand chelem qui manque encore à son palmarès et devenir le premier joueur depuis Rod Laver, en 1969, à remporter les quatre tournois majeurs à la suite sur deux ans. Si Roger Federer a échoué à Roland-Garros lors de ses sept dernières participations, la quête d’Amélie Mauresmo dure depuis encore plus longtemps. Pour son douzième Roland-Garros, elle se présente avec rang de numéro un mondiale, une première depuis le début de l’ère Open, en 1968, pour une Française et même pour un Français. Sa victoire à l’Open d’Australie en janvier après son sacre en finale du Masters 2005 à Los Angeles a donné le brillant de grands titres à son palmarès et de l’autorité à son jeu. C’est cette autorité nouvelle qui lui a permis de venir à bout sans douter de Meghann Shaughnessy, et aussi, et surtout, de l’émotion des premiers tours qui lui a déjà été fatale en 1995, 1998 et 2001. Dimanche, première Le risque était d’autant plus présent que Roland-Garros s’est piqué pour sa 76e édition de réécrire l’histoire des tournois du grand chelem en faisant jouer sa première journée un dimanche. Seuls les grands courts, le central Philippe-Chatrier, le Suzanne-Lenglen et le numéro un, avaient cependant été ouverts pour accueillir douze matches des simples messieurs et dames contre 64 pour les premiers lundis habituels. Selon les organisateurs, 29 000 spectateurs supplémentaires, dans leur immense majorité des licenciés de la Fédération française de tennis, ont ainsi pu être accueillis sous les marronniers de la porte d’Auteuil. À l’image de Roger Federer et de l’Espagnol Tommy Robredo, certains joueurs ont fait des réserves sur ce changement de routine et de rythme des débuts de tournoi. Robredo n’en a pas moins aisément franchi le premier palier vers un quart de finale contre Federer. Sur la lancée de sa victoire à Hambourg, dimanche dernier, l’Espagnol, tête de série n° 7, a dominé le Tchèque Tomas Zib, 109e à l’ATP, 6-4, 6-2, 6-2, en deux heures et une minute de jeu. L’Argentin David Nalbandian, tête de série n° 3, a dû jouer un tie-break, mais n’a pas concédé de set au Suisse Stanislas Wawrinka, battu 6-2, 7-6 (7-5), 6-4. Le Britannique Tim Henman, qui a réussi l’exploit de porter le service-volée jusqu’en demi-finale en 2004, a surmonté en quatre sets le Danois Kenneth Carlsen, 6-3, 6-4, 4-6, 6-4. Chez les dames, la Française Marion Bartoli (n° 25) a été la plus expéditive de la journée avec une victoire, 6-1 6-0, sur sa compatriote Aurélie Védy, invitée par les organisateurs. La Russe Dinara Safina, tête de série n° 14 et finaliste il y a une semaine des Internationaux de Rome, a dominé sa compatriote Vera Zvonareva, 6-3, 7-5. La Japonaise Ai Sugiyama (n° 22) a écarté la Grecque Eleni Daniilidou, 6-7 (1-7), 6-0, 6-3. Le programme d’aujourd’hui Court central 12h00 Michaella Krajicek (P-B)-7-Patty Schnyder (Sui) 21-Sébastien Grosjean (Fra)-Andrei Pavel (Rou) Virginie Razzano (Fra)-2-Kim Clijsters (Bel) Robin Soderling (Suè)-2-Rafael Nadal (Esp). Court Suzanne Lenglen 12h00 10-Gaston Gaudio (Arg)-Roko Karanusic (Cro) Stéphanie Foretz (Fra)-21-Nathalie Dechy (Fra) Richard Gasquet (Fra)-Yeu-Tzuoo Wang (Taï) 11-Venus Williams (É-U)-Sybille Bammer (Aut). Court 1 12h00 Jarmila Gajdosova (Slq)-Stéphanie Cohen-Aloro (Fra) Michaël Llodra (Fra)-11-Radek Stepanek (Tch) 8-James Blake (É-U)-Paradorn Srichaphan (Tha) 6-Elena Dementieva (Rus)-Martina Sucha (Slq).