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Actualités - CHRONOLOGIE

Un peu plus de... « Star-business »

Le 59e Festival de Cannes va fermer ses portes demain. On aura vu pendant une douzaine de jours la célèbre montée des marches, les stars du cinéma, les starlettes, quelques mannequins et autres inconnus de la profession. Les plateaux des plus grandes chaînes de télé du monde auront été transférés sur la Croisette. Un monde fou qui vit à 100 000 km/h et nous, sous le soleil libanais, on regarde tout ça sur notre écran télé. Qui d’Almodovar ou de Nicole Garcia remportera la Palme ? Telle est la grande question que l’on se pose durant le festival. Mais ce n’est pas la seule interrogation qui intrigue les médias. On est depuis une dizaine d’années maintenant dans l’ère du « star-business », ou si vous voulez l’ère de la star sandwich. Dans les magazines branchés, on se demande plus souvent « qu’a porté Cate Blanchett lors de la montée des marches ? », « Quel film représente-t-elle ? » C’est malheureusement devenu comme ça. Halle Berry ? Toujours en Élie Saab (tant mieux pour nous). Virginie Ledoyen ? Souvent en Chanel (tant mieux pour elle). Depuis quelques années, à Cannes, c’est le même cinéma : les plus grandes enseignes du luxe (Dior, Fendi, Armani, Valentino ou Chopard…) installent leur QG dans les palaces de la Croisette, se livrant une bataille sans merci pour habiller, parer, maquiller, coiffer les stars. C’est normal, la montée des marches va être analysée, décortiquée et retransmise par les télés du monde entier, et les stars sont une excellente vitrine. Alors on prête des robes, des bijoux, des sacs, on offre aussi quelques petits cadeaux coûteux. Ce fut le cas l’année dernière. Le groupe Daniel Swarowski a gracieusement largué 80 sacs strassés (2 000 euros pièce) aux actrices présentes sur la Croisette… Mais les grandes vedettes (10 au total), elles, ont eu un téléphone incrusté de pierres de cristal d’une valeur de 5 000 à 10 000 euros. Il y a une différence entre être Cécile de France ou Catherine Deneuve. Et à ce stade-là, tout le monde en profite. De la moindre célébrité fugace de la téléréalité à l’icône vivante gros calibre, tout le monde en redemande. On se rue aux soirées de lancement de produit, on pose avec des sacs remplis de cadeaux, on prête son image à la pub, on se fait payer pour assister à un défilé, un concert, une pièce de théâtre… et on s’en met plein les poches ! Même pour porter une tenue prêtée par une grande marque, on est rémunéré pour sa « prestation ». Enfin, « ON » c’est vite dire. Eux et elles plutôt. Parce que, comme dit si bien l’adage, « on ne prête qu’aux riches ». C’est vrai, c’est injuste, écœurant, dégoûtant. Mais c’est comme ça. Oui, les stars ont les moyens de se payer le tout dernier téléphone portable vidéo à 15 méga pixels, oui elles peuvent s’offrir une robe Valentino couture, oui elles ont les moyens de dîner dans un trois étoiles et ne boire qu’un excellent Château Cheval Blanc… oui, mais, ce sont les stars qu’on invite et qui croulent sous les cadeaux. Si ce marché ne leur était pas juteux, pourquoi donc Johnny Hallyday vanterait les lunettes « Optiiiiic 2 000 » ? Plus de 3 millions d’euros dans la poche. Dix millions pour le footballeur Beckham grâce à son contrat avec Gillette. Trois millions pour Nicole Kidman nouvelle égérie de Chanel qui, plus est, a le droit de farfouiller dans les vestiaires de la marque… Aujourd’hui, les stars tirent plus profit de leur image que de leur activité première et elles ne se cachent plus au Japon pour tourner une pub. C’est dur la vie de star !
Le 59e Festival de Cannes va fermer ses portes demain. On aura vu pendant une douzaine de jours la célèbre montée des marches, les stars du cinéma, les starlettes, quelques mannequins et autres inconnus de la profession. Les plateaux des plus grandes chaînes de télé du monde auront été transférés sur la Croisette. Un monde fou qui vit à 100 000 km/h et nous, sous le soleil libanais,...