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Imad Lahoud a été hospitalisé, la semaine dernière, pour « dépression » La convocation de Gergorin marque un tournant dans l’affaire Clearstream

La convocation, en début de semaine prochaine, de Jean-Louis Gergorin devant les enquêteurs de l’affaire Clearstream marque un tournant dans ce dossier, où l’ancien dirigeant d’EADS a reconnu avoir envoyé deux des fameux courriers anonymes qui se sont révélés faux. Selon une source proche du dossier, Imad Lahoud, informaticien d’EADS embauché par M. Gergorin, pourrait également être convoqué la semaine prochaine alors qu’il est sorti mardi de l’hôpital où il avait été admis pour « dépression ». Les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, chargés de l’instruction pour « dénonciation calomnieuse », ont demandé aux policiers de la Direction nationale des investigations financières (DNIF) d’entendre M. Gergorin, personnage-clé du dossier, qui est devenu une affaire d’État avec la mise en cause de l’Exécutif. M. Gergorin pourrait être placé en garde à vue, au maximum deux jours. En fonction de cette audition, l’ancien diplomate, qui s’est longuement confié à la presse, pourrait être ensuite présenté aux magistrats en vue d’une éventuelle mise en examen. M. Gergorin, ami de l’actuel Premier ministre, avait assisté le 9 janvier 2004 à une réunion dans le bureau de Dominique de Villepin, alors chef de la diplomatie, en présence du général Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement au ministère de la Défense. Lors de cette réunion, M. Gergorin avait sorti de sa poche l’un des fameux listings à partir duquel le général Rondot avait été chargé de « vérifications » par le ministre. Le haut gradé, convoqué comme témoin, a refusé lundi de répondre aux juges d’instruction. Après les révélations médiatiques de Jean-Louis Gergorin, sa mise en cause judiciaire est devenue inévitable. Ce dernier nie être un dénonciateur de fausses informations et plaide la « bonne foi ». Il est cependant resté muet sur leur origine, précisant seulement qu’ils lui ont été confiés par une mystérieuse « source » dont la vie serait menacée si son identité était révélée. M. Gergorin explique seulement, dans ces interviews, qu’il s’agit de « quelqu’un qui travaille sur le financement du terrorisme international ». Un profil qui ressemble fort à celui de Imad Lahoud, qu’il a embauché en février 2003 chez EADS.

La convocation, en début de semaine prochaine, de Jean-Louis Gergorin devant les enquêteurs de l’affaire Clearstream marque un tournant dans ce dossier, où l’ancien dirigeant d’EADS a reconnu avoir envoyé deux des fameux courriers anonymes qui se sont révélés faux. Selon une source proche du dossier, Imad Lahoud, informaticien d’EADS embauché par M. Gergorin, pourrait...