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Actualités - OPINION

Caméra rapprochée Les bulles et la pellicule

Que ce soit aux États-Unis ou en France, le cinéma s’intéresse depuis plusieurs années déjà aux BD. Véritables sources d’inspiration, les albums et leurs superhéros garantissent presque systématiquement d’énormes succès mondiaux. Commence alors le fameux ballet des chiffres : 1, 2, 3… qui dit mieux ? Et oui, la planète ciné a trouvé sa poule aux œufs d’or et elle en profite. Superman, Batman, Spider-Man et autres héros en ou sans « man » se bousculent alors aux portillons. Ils séjournent ainsi régulièrement dans les salles obscures et gavent tout aussi régulièrement le grassouillet cochon rose jusqu’à explosion. À titre indicatif et histoire que vous mettiez des chiffres sur la tête de ces fameux héros, prenons pour exemple X-Men 2. Ce volet sorti en 2003 a été le plus gros succès de l’année au cinéma pour une adaptation BD, avec 215 millions de dollars de recette rien qu’aux États-Unis ! Pas étonnant alors que les Américains ne soient pas les seuls à s’intéresser au phénomène. La France s’y est également mise, avec entre autres les adaptations de Blueberry, Astérix et Obélix, Lucky Luke, Michel Vaillant ou encore Iznogoud. Pas toujours gagnants, certains de ces films ont effectivement réalisé de jolis bides. Michel Vaillant de Louis-Pascal Couvelaire, avec un budget de 22,89 ME, n’a pas atteint le million d’entrées en France, et Blueberry de Jan Kounen, avec son budget record de 36 ME, n’a pas atteint les 800 000 entrées (toujours en France) en quatrième semaine. Les héros sur papier franco-belge seraient-ils moins «bankables» que les superhéros américains ? Quoi qu’il en soit… qui dit succès au box-office ne dit pas forcément qualité du film. Rares sont effectivement les adaptations réussies. On se souvient notamment de Daredevil, The Punisher, Lucky Luke et Iznogoud. Si l’industrie du cinéma se frotte souvent les mains, les amoureux du 7e art se frottent par contre les yeux. Et c’est alors qu’ils prient pour que s’arrête le fameux ballet des chiffres, car il arrive, comme dit si bien la chanteuse Camille, que « un, deux, trois… y’en a un de trop ». D. D.
Que ce soit aux États-Unis ou en France, le cinéma s’intéresse depuis plusieurs années déjà aux BD. Véritables sources d’inspiration, les albums et leurs superhéros garantissent presque systématiquement d’énormes succès mondiaux. Commence alors le fameux ballet des chiffres : 1, 2, 3… qui dit mieux ? Et oui, la planète ciné a trouvé sa poule aux œufs d’or et...