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Football - Léger entraînement pour les 23 Français à Tignes avant de rejoindre Clairefontaine Domenech veut des Bleus « bien dans leur tête »

La préparation de l’équipe de France de football au Mondial 2006, entamée cette semaine à Tignes, a été taillée par Raymond Domenech avec l’idée de tout mettre en œuvre pour échapper à la fameuse usure physique et psychologique qui avait gâché l’édition 2002. « S’ils sont bien dans la tête, la préparation est toujours réussie. » Le sélectionneur des Bleus Raymond Domenech ne cache pas que, avant de préparer les jambes pour un tournoi qui peut durer quatre semaines, il pense d’abord préparer les têtes. Car quand les matches s’accumulent, l’usure psychologique est une donnée à prendre en compte autant que la fatigue musculaire. En 1998, les Bleus avaient ainsi montré qu’on pouvait gagner une Coupe du monde sans forcément posséder la meilleure équipe, pour peu que la tête et les jambes suivent. En 2002, a contrario, ils ont démontré qu’on pouvait passer au travers avec des joueurs d’exception pour peu que les organismes soient fatigués et l’envie émoussée. Il y a moins d’inquiétude cette année parce que les internationaux ont, en moyenne, moins joué qu’en 2001-2002 et bénéficient d’une préparation plus longue. Pour autant, le fiasco asiatique reste très présent dans l’esprit des Bleus, et d’abord dans celui de leur capitaine Zinedine Zidane. « On a l’équipe et les joueurs, maintenant il faudra tous arriver à 150 %. Si on arrive tous en forme le jour J, on peut battre n’importe quelle équipe, ça c’est sûr, j’en suis convaincu », confiait en mars le n° 10 des Bleus, qu’une blessure à la cuisse gauche avait empêché de tenir son rôle de leader en Corée du Sud il y a quatre ans. Varier les plaisirs Raymond Domenech fait le même constat. « L’expérience montre, et c’est ce que nous ont dit les anciens, qu’ils étaient arrivés cuits en Asie. Ils n’avaient pas vraiment coupé. Le plus important, dans la préparation, c’est la fraîcheur mentale », assure un sélectionneur qui avait conseillé aux joueurs de régler leur avenir en club et de prendre des vacances « sur une île perdue ou aux États-Unis » avant de venir en stage. À Tignes, où ils sont rassemblés depuis dimanche soir dans une station fermée et désertée, Domenech a permis aux joueurs de venir en famille afin de leur permettre d’être « un peu comme chez eux », loin de l’agitation des villes et l’ennui du Centre technique national de Clairefontaine. Les entraînements proprement dits restent, eux, assez légers (courses et tennis-ballon hier), permettant aux 23 Bleus d’entrer doucement dans ce qui va constituer leur lot quotidien d’ici au premier match de Coupe du monde contre la Suisse, le 13 juin. Vendredi, ils retrouveront Clairefontaine, deuxième étape d’une préparation qui les emmènera aussi à Lens et à Saint-Étienne dans les deux prochaines semaines avant de rejoindre leur camp de base en Allemagne le 8 juin. Le tout pour varier les plaisirs et éviter la monotonie. « Il ne faut pas rester trop longtemps au même endroit, explique Domenech. Les joueurs, depuis quelques années, vivent ces périodes de stage, de préparation. C’est ce qui est le plus usant. Les matches ne les dérangent pas, ce sont ces préparations qui sont fatigantes. Les couper, les séparer, ce n’est donc pas mal. » C’est sans doute pourquoi le sélectionneur, jamais à court d’idées, a décidé d’emmener ses troupes passer la nuit en altitude, hier soir, pour une mise au vert dans le stage.
La préparation de l’équipe de France de football au Mondial 2006, entamée cette semaine à Tignes, a été taillée par Raymond Domenech avec l’idée de tout mettre en œuvre pour échapper à la fameuse usure physique et psychologique qui avait gâché l’édition 2002.
« S’ils sont bien dans la tête, la préparation est toujours réussie. » Le sélectionneur des Bleus Raymond...