Actualités - OPINION
Toc et troc
le 23 mai 2006 à 00h00
Des Libanais qui ont réussi à l’étranger, il y en a des exemples à longueur de colonnes de journaux et sur une quantité innombrable de chaînes de télévision. Il paraît que de nos jours, on appelle cela des « Success Stories ». Va donc pour cet anglicisme – encore un... Du coup, nous avons droit aussi aux larmes des professionnels de la « pleurnicharderie » (ça, c’est un barbarisme) qui s’interrogent, faussement affligés : « Quand donc nos cerveaux et autres golden boys prendront-ils le chemin inverse de l’exode pour aider à la relance économique, financière, culturelle ? » Bonne question, qu’il importerait de faire suivre aussitôt d’une autre question, plus pertinente celle-là : pourquoi les Libanais parviennent-ils à « percer » en France, aux États-Unis, en Amérique latine, en Afrique (on en passe) et, plus rarement, à domicile ? Et, question subsidiaire, pourquoi n’y a-t-il pas des De Bakey, Carlos Ghosn, Nicolas Hayek en politique ?
Bon, d’accord, on ne connaît que trop bien la réponse.
Alors, petite idée à creuser : on pourrait conclure avec les pays d’accueil de nos (ex)-compatriotes des accords de troc prévoyant leur rapatriement. En échange, nous leur enverrions nos politiciens, et ça sera bien fait pour tous ceux-là qui se sont contentés, quinze longues années durant, d’avoir pour nous une simple pensée compatissante.
Tous nos hommes politiques ? Tout de même, ne poussons pas si loin le sadisme. Il faudra se résigner à en garder quelques-uns. Pour le (mauvais) exemple. Et aussi comme arme de dissuasion.
C. M.
Des Libanais qui ont réussi à l’étranger, il y en a des exemples à longueur de colonnes de journaux et sur une quantité innombrable de chaînes de télévision. Il paraît que de nos jours, on appelle cela des « Success Stories ». Va donc pour cet anglicisme – encore un... Du coup, nous avons droit aussi aux larmes des professionnels de la « pleurnicharderie » (ça,...
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