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Un peu plus de... Les méchants au cinéma

Franchement, entre Sylvester et Tweetie, votre cœur balance plutôt pour ce pauvre Sylvester qui s’en prend toujours plein la figure ! Un peu comme Tom ou le Coyote. Qui sont bien plus sympathiques que Jerry ou Bip Bip. C’est comme le grand méchant loup, parfois, on aimerait bien qu’il le mange, le Petit chaperon rouge… non ? Être le méchant, c’est du grand art. Surtout au cinéma. C’est tellement difficile de jouer le rôle du méchant que lorsqu’un acteur réussit dans la discipline, il passe maître en la matière. Christopher Lee n’a pas pu « sortir » de son rôle de Dracula. À tel point que la légende dit qu’il a passé la fin de ses jours à dormir à son tour dans un cercueil. Quand on remonte dans l’histoire du cinéma, force est de constater que le rôle du méchant a bien évolué. Du cinéma muet où la méchanceté devait se lire sur le visage, mais aussi à travers l’apparence. Vêtements noirs, visage mal rasé et regard colérique. Il y avait même un code, le code Hays, qui imposait jusqu’en 1968 à Hollywood de pouvoir discerner entre les bons et les méchants afin que le spectateur puisse savoir sur lequel des personnages prendre exemple. Chez les cow-boys, les gentils portaient un chapeau blanc et les méchants, un noir. Un stéréotype souvent utilisé dans d’autres genres cinématographiques. Avec le temps, on a vu de nouveaux méchants apparaître sur les écrans. Du grand méchant loup et autres ogres qui ont bercé les contes pour enfants et dessins animés, on est passé au monstre terrible, genre Frankenstein, Dracula, puis Alien et le requin de Jaws (Les dents de la mer). La peur devient l’instrument numéro 1. L’ambiance est angoissante et le spectateur se sent comme un enfant désarmé face à un ennemi physiquement plus grand et plus fort que lui. Et en 1975, après la sortie en salles de Jaws, vous pouvez être sûr que la plupart des gens descendirent dans l’eau avec beaucoup de précaution. Pas vous ? Mais le plus intéressant au cinéma, ce ne sont pas les monstres et autres animaux méchants, ce sont, mis à part les ambiances stressantes, les êtres humains mauvais. Parce que les traîtres, les bourreaux, les tortionnaires, les fous démoniaques, les manipulateurs, les assassins et les persécuteurs sont bien plus effrayants qu’un monstre tentaculaire baveux qui ne sait dire que « Arrrrgggggh » ! Souvenez-vous de Scream. Le réalisateur Wes Craven a créé un personnage déguisé (exemple même du méchant des Slasher Movies) qui tue tous ses potes d’école. Résultat, plusieurs jeunes américains se prennent au jeu, enfilent la même panoplie et achèvent leurs copains. C’est beaucoup moins drôle et plus inquiétant que Pamela Anderson qui se prend un coup de couteau dans son sein siliconé. Des méchants, il y en a partout, dans tous les films, sous différents visages… Les inoubliables ? Glenn Close dans Fatal Attraction, la maîtresse complètement folle, Jack Nicholson alias Joker dans Batman, Anthony Perkins, cultissime Norman Bates du chef-d’œuvre Psycho, Jack Nicholson (encore lui), père halluciné dans l’immense Shining, Rutger Hauer (son nom ne vous dira probablement rien), l’auto-stoppeur terrible de The Hitcher (1986), Anthony Hopkins dit Hanibal the Cannibal, Arnold en méchant Terminator, Bette Davis dans Baby Jane et tous les autres qui hantent peut-être encore vos nuits. Mais le plus méchant de tous les méchants, celui qui est devenu «Le» méchant idéal, l’éternel mégalo riche et fou, qui veut détruire la planète avec une technologie de pointe, caressant souvent un sublime persan des ses mains bijoutées et se faisant toujours trahir par une femme qui succombe au charme de son ennemi… Le chef du Spectre (ou du Smersh) dans James Bond. On peut aussi remettre la palme du presque toujours méchant à Christopher Walken.
Franchement, entre Sylvester et Tweetie, votre cœur balance plutôt pour ce pauvre Sylvester qui s’en prend toujours plein la figure ! Un peu comme Tom ou le Coyote. Qui sont bien plus sympathiques que Jerry ou Bip Bip. C’est comme le grand méchant loup, parfois, on aimerait bien qu’il le mange, le Petit chaperon rouge… non ? Être le méchant, c’est du grand art. Surtout au cinéma....