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CONCERT Demain soir, à 21h, au Music Hall, Starco Arthur H fait revivre le temps des poètes

Entre jazz et vieille France, poésie et expérimentation, Arthur H, funambule de la chanson, a dressé son long fil ténu sous le grand chapiteau de la musique française. Le poète vagabond, qui fête ses seize ans de carrière, se produira dans un concert unique au Music Hall, Starco, demain à 21h. Arthur H a sa propre planète, à mi-chemin entre Jim Morrison et le Petit prince de Saint-Exupéry. Un espace de poésie qu’il aime à partager avec un public qui grossit de jour en jour. Après une première Victoire de la musique pour la meilleure révélation masculine, reçue à l’âge de 27 ans, l’artiste vient d’en obtenir une autre pour le clip de l’année, Est-ce que tu aimes ?, réalisé par Rodolphe Pauly, avec son ami M... c’est dire combien ce poète a fait du chemin avant d’être couronné de lauriers. « Inadapté social de base », comme il aime à se définir, Arthur H quitte le lycée à l’âge de seize ans pour aller à l’aventure. Encouragé par sa mère, Nicole Courtois, épouse de l’artiste Jacques Higelin, il prend la direction des États-Unis, Boston plus précisément, où il suit des cours de musique. De cette période, il garde d’excellents souvenirs, bien qu’il a fallu certaines erreurs et errances pour réajuster le tir et se forger un caractère. Non seulement Arthur Higelin apprendra les bases de la musique, de l’harmonie et du rythme, mais il redécouvrira, bien que loin de son pays, toute la culture française, la littérature, le cinéma et la chanson qui, jusque-là, ne lui évoquaient rien. « Autant pour les jeunes aristocrates européens du XIXe siècle, le voyage en Italie était un parcours initiatique indispensable, autant pour un jeune Européen aujourd’hui, il faut aller en Amérique. C’est un acte qui peut ouvrir le cerveau, le corps et la vision. Il y a un sens de la modernité qui ne m’a pas quitté », dira-t-il . De ses parents tous deux artistes célèbres, il dira également qu’il a grandi dans « un monde où l’imaginaire était une valeur adorée, vénérée. Mes parents m’on soutenu, aidé d’une façon discrète et continue sans qu’on ne me facilite la tâche. » C’est cette discrétion doublée de pudeur qui incite, un jour, Arthur Higelin à troquer son nom contre la simple consonne H. Dans les cabarets parisiens, avec ses complices Brad Scott et Paul Jothy, Arthur H se fait connaître et présente son univers bigarré et multicolore. Plus tard, son succès se forge davantage sur scène que dans les studios. De l’Afrique au Japon, en passant par l’Olympia en 1991, l’interprète sillonne les routes et enchaîne les tournées. Naviguant entre d’innombrables influences musicales, il va réussir à se créer un petit univers assez différent des autres. Ce n’est pas tant les influences qu’il revendique, mais des références et des repères qui portent le nom de Gainsbourg, Boris Vian, Barbara et autres poètes. Après Négresse blanche, Trouble-fête, Bachibouzouk… c’est au tour de son nouvel album, Adieu tristesse, de faire un tabac. Homme de scène, Arthur Higelin a développé une si forte complicité avec son public que ce dernier le suit partout : dans son swing et sa java, sur ses airs africains ou orientaux, sa musette ou son tango. Bref, sur la planète H. Colette KHALAF
Entre jazz et vieille France, poésie et expérimentation, Arthur H, funambule de la chanson, a dressé son long fil ténu sous le grand chapiteau de la musique française. Le poète vagabond, qui fête ses seize ans de carrière, se produira dans un concert unique au Music Hall, Starco, demain à 21h.
Arthur H a sa propre planète, à mi-chemin entre Jim Morrison et le Petit prince de...