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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Ahmadinejad rejette d’ores et déjà les offres de la communauté internationale Nouvelles propositions à l’Iran : les Six se donnent quelques jours de plus

L’UE-3, les États-Unis, la Chine et la Russie ont repoussé hier de quelques jours une réunion à six prévue vendredi à Londres sur l’Iran, se donnant plus de temps pour peaufiner de nouvelles propositions d’ores et déjà rejetées par Téhéran. La réunion, prévue pour vendredi au niveau des directeurs politiques, a été repoussée « pour permettre une préparation plus détaillée des propositions de l’UE-3 (France, Grande-Bretagne, Allemagne) à l’Iran », a précisé à l’AFP un porte-parole du Foreign Office, sans pouvoir fixer de date précise pour une nouvelle réunion. Il a simplement déclaré qu’elle pourrait se tenir « dans les dix jours ». Selon une source européenne ayant requis l’anonymat, la rencontre pourrait désormais avoir lieu le 22 ou le 23 mai, et le délai s’explique par la nécessité de finaliser les propositions européennes dont les grandes lignes sont cependant déjà connues. Mardi soir, Washington, évoquant le report probable de la rencontre de Londres, avait fait valoir que l’ensemble des propositions envisagées pour convaincre l’Iran de renoncer à l’enrichissement d’uranium n’avaient « pas été approuvées ». Selon des sources diplomatiques à Vienne, les Occidentaux envisageraient notamment de proposer aux Iraniens une aide pour acquérir un réacteur nucléaire civil à eau légère, à condition qu’ils renoncent à enrichir l’uranium en Iran, les Américains insistant pour qu’ils abandonnent également les recherches dans ce domaine. Les Russes, selon ces mêmes propositions, se chargeraient alors d’enrichir chez eux l’uranium iranien. L’Iran bénéficierait en échange d’avantages, comme l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon cette source. Mais il y aurait aussi des mesures négatives envisagées en cas de rejet par Téhéran de cette nouvelle initiative. L’Iran, qui réclame en vain de dialoguer directement avec Washington, avait déjà refusé en août une première offre globale de l’UE-3, et les propositions en gestation semblaient hier d’ores et déjà assurées du même sort. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad les a en effet rejetées sans en attendre le détail, réaffirmant que son pays ne mettrait pas un terme à son enrichissement d’uranium. « Ils disent qu’ils veulent nous donner des mesures incitatives. Ils pensent qu’ils peuvent prendre notre or, et nous donner en échange quelques noix et des chocolats », a-t-il déclaré dans un discours télévisé. « Nous n’avons pas besoin de vos mesures incitatives », a-t-il ajouté. « Nous avons accepté la suspension (de l’enrichissement) pendant deux ans, et cela a été une expérience amère pour le peuple iranien », mais « les Iraniens ne se feront pas piéger deux fois », a souligné M. Ahmadinejad. Pour les Occidentaux, un rejet des nouvelles propositions ouvrirait logiquement la voie à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU envisageant des mesures contraignantes contre l’Iran. Mais une fois encore hier, la Russie a prôné la poursuite du dialogue.
L’UE-3, les États-Unis, la Chine et la Russie ont repoussé hier de quelques jours une réunion à six prévue vendredi à Londres sur l’Iran, se donnant plus de temps pour peaufiner de nouvelles propositions d’ores et déjà rejetées par Téhéran.
La réunion, prévue pour vendredi au niveau des directeurs politiques, a été repoussée « pour permettre une préparation...