IMMOBILIER - Les surfaces de construction ont augmenté de 81,6 % fin mars, sur un an Les investissements en hausse d’un milliard de dollars, dont 25 % proviennent du Golfe

Les surfaces de construction enregistrées au troisième trimestre de l’année ont atteint 3706122 m2, en hausse de 81,6 % par rapport à la même période de l’année dernière, a indiqué hier le président du syndicat des ingénieurs à Beyrouth, Samir Doumit, au cours d’une conférence de presse. Cette hausse intervient après une baisse au premier trimestre 2005 de 24,7 % par rapport à l’année précédente, a-t-il ajouté. Financièrement, cela représente un milliard de dollars d’investissements de plus qu’au premier trimestre 2005, dont 25% proviennent des pays du Golfe, a-t-il affirmé. Selon M. Doumit, cette frénésie immobilière concerne l’ensemble des mohafazats, mais particulièrement celle du Mont-Liban qui a connu une augmentation des surfaces de construction de 117,7 % au premier trimestre, et Beyrouth avec une hausse de 85 %. La région la plus délaissée a été celle du Nord avec une progression de moins de 36 %. Les projets immobiliers sont très majoritairement à caractère résidentiel, 74 % des surfaces de construction, tandis que les locaux commerciaux n’en représentent que 7,7 % et les locaux industriels et agricoles 2,1 %. Le président du syndicat a expliqué cette embellie, en dépit des tiraillements politiques, par plusieurs facteurs. Selon lui, le secteur immobilier libanais bénéficie d’abord des excédents de liquidités dans les pays du Golfe, en raison de la hausse du prix du pétrole, combinés à la récente crise sur leurs marchés bousiers, ainsi que les investissements des Libanais résidant à l’étranger, surtout dans les pays arabes. Aussi, la confiance que témoigne la communauté internationale et arabe dans la situation monétaire du pays tend à rassurer les investisseurs, même locaux, a estimé M. Doumit. Et la facilitation des démarches administratives, notamment le passage du nombre de formalités relatives à l’appropriation par des étrangers de 16 à une, a certainement joué un rôle important, a-t-il ajouté. La demande estivale Enfin, le président du syndicat a relevé le retour de la demande pour les résidences estivales au Liban de la part des visiteurs arabes. Ainsi, dans les régions montagneuses, particulièrement à Baabda, Aley et dans le Metn, sur 160 permis de construction de maisons ou de villas, 95 ont été accordés à des Émiriens ou à des Saoudiens. Parmi les projets immobiliers les plus spectaculaires, M. Doumit a cité un projet résidentiel et touristique de 107500 m2 à Dhour el-Abadieh, de la Compagnie libanaise internationale pour le tourisme et l’immobilier, ainsi qu’un projet résidentiel de 52 000 m2 d’une compagnie émirienne. La demande d’appartements, notamment de luxe, à Beyrouth a également été forte. Quelque 960 appartements de plus de 500 m2 ont été enregistrés cette année, a indiqué M. Doumit, saluant à ce propos la publication des décrets d’application de la nouvelle loi relative aux constructions, qui relève le plafond des investissements, et du nombre d’étages dans les villes, et qui assure, selon lui, des conditions plus favorables que l’ancienne loi.