Abolition de l’esclavage : le président évoque un devoir « de mémoire et de justice »

Le président français, Jacques Chirac, a affirmé hier que « mémoire et justice devaient être rendues à ces millions de victimes anonymes de l’esclavage », à l’occasion de la première commémoration nationale de l’abolition de l’esclavage en 1848. Cette première journée de commémoration doit aussi célébrer, selon lui, « la diversité française », un « ferment d’unité », alors que de nombreuses manifestations publiques étaient organisées dans tout le pays. « Regarder tout notre passé en face est une des clefs de notre cohésion nationale », a déclaré M. Chirac, ajoutant : « C’est une force supplémentaire pour notre avenir car c’est la marque de notre capacité à avancer ensemble. » M. Chirac inaugurait au jardin du Luxembourg, à Paris, une œuvre composée d’arches de bambous de l’artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, intitulée La forêt des mânes, qui sera exposée jusqu’au 14 juillet avant de laisser place à une future stèle commémorative.