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Les colons seraient prêts à quitter les implantations sauvages contre une réinstallation « légale » Les Israéliens sont favorables à l’émigration des Arabes de l’État hébreu

Près de deux tiers des Israéliens se disent favorables à une politique d’émigration de leurs concitoyens arabes qu’encouragerait leur gouvernement, selon un sondage publié hier. Parallèlement, les colons de Cisjordanie seraient prêts à évacuer les colonies sauvages créées sur ce territoire à condition qu’elles soient réinstallées « légalement » ailleurs sur des terres domaniales en Cisjordanie, a affirmé le quotidien israélien « Yediot Aharonot », mais selon les colons, aucune décision n’a été prise. Selon un sondage réalisé par l’Institut pour la démocratie et publié hier, 62 % des Israéliens souhaiteraient que leur gouvernement adopte une politique visant à persuader les Arabes israéliens à quitter l’État hébreu. Les Arabes d’Israël forment 20 % de la population totale, soit 1 387 000 personnes, selon un recensement publié début mai par le Bureau central des statistiques, à l’occasion du 58e anniversaire de la création d’Israël. Seulement 14 % des personnes interrogées qualifient de bonnes les relations entre juifs et Arabes. « Le sionisme se doit de procéder à un examen de conscience pour comprendre comment le racisme est devenu son courant central », ont confié des députés arabes israéliens à Y-Net, le journal en ligne du quotidien israélien Yediot Aharonot, en réaction à ce sondage. D’autre part, ce même quotidien rapportait hier que les colons de Cisjordanie sont prêts à évacuer les colonies sauvages créées sur ce territoire, à condition qu’elles soient réinstallées « légalement » ailleurs en Cisjordanie, sur des terres domaniales. Le journal soulignait en une la décision, qualifiée de « tournant spectaculaire » dans la position des colons juifs farouchement opposés à tout démantèlement de colonies, et ajoutait qu’elle a été prise lundi lors d’une rencontre secrète de leurs dirigeants. L’idée serait de « sacrifier » les colonies sauvages que le gouvernement israélien s’est engagé à démanteler, notamment auprès des États-Unis, pour sauver les colonies appelées à être démantelées dans le cadre des retraits partiels, en Cisjordanie, envisagés par le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. De son côté, la direction des colons a affirmé qu’aucune décision concrète n’avait été prise, tout en confirmant la tenue de la rencontre de ses dirigeants la veille, au cours de laquelle différents scénarios ont été envisagés concernant l’avenir des colonies, à la lumière des résultats des récentes élections. « Nous n’avons pris aucune décision. Nous ne ferons aucune concession sur les colonies sauvages qui sont partie intégrale des colonies existantes. Nous lutterons contre toute tentative de les évacuer », a déclaré à l’AFP Pinhas Wallerstein, membre de la direction de Yesha, le Conseil des colonies juives de Cisjordanie. Selon un rapport officiel, il y a 105 colonies sauvages en Cisjordanie, dont 24 créées sans feu vert officiel israélien après l’accession au pouvoir de l’ex-Premier ministre Ariel Sharon en mars 2001, qui est dans le coma à la suite d’une attaque cérébrale survenue le 4 janvier. Pour la communauté internationale, toutes les colonies dans les territoires occupés sont illégales.
Près de deux tiers des Israéliens se disent favorables à une politique d’émigration de leurs concitoyens arabes qu’encouragerait leur gouvernement, selon un sondage publié hier. Parallèlement, les colons de Cisjordanie seraient prêts à évacuer les colonies sauvages créées sur ce territoire à condition qu’elles soient réinstallées « légalement » ailleurs sur des...