Rechercher
Rechercher

Actualités

Manifestation chiite à Bagdad contre les « déplacements forcés » de population Les Kurdes d’Irak mettent en garde le PKK contre toute action visant la Turquie ou l’Iran

Les Kurdes d’Irak ont mis en garde hier les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) contre toute action visant la Turquie ou l’Iran, alors que plusieurs centaines de chiites, contraints d’abandonner leur domicile en raison des violences confessionnelles, ont participé à une marche silencieuse à Bagdad pour dénoncer les « déplacements forcés ». «Ils (le PKK) se trouvent sur notre sol, nous voulons qu’ils respectent la loi et qu’ils ne se servent pas de notre territoire pour lancer des attaques » contre l’Iran et la Turquie, a déclaré à l’AFP Imad Ahmad, vice-Premier ministre de la province de Souleimaniyah, dans le nord du Kurdistan, à 330 km au nord de Bagdad. Ce responsable de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien Jalal Talabani a également souhaité que cette zone autonome du nord de l’Irak puisse vivre en paix avec ses deux voisins, l’Iran et la Turquie. Le PKK avait menacé mercredi la Turquie de représailles si ses troupes, massées à la frontière, pénétraient en Irak pour attaquer ses bases. Imad Ahmad a toutefois condamné les récentes incursions des forces iraniennes en territoire irakien où elles ont bombardé les positions du PKK. Les autorités irakiennes avaient accusé dimanche l’Iran d’avoir bombardé des positions du PKK, à 5 km à l’intérieur du territoire irakien, contraignant à la fuite des dizaines de familles. Sur le plan politique, la formation du nouveau gouvernement semble devoir prendre plus de temps que prévu en dépit des déclarations le 24 avril du Premier ministre irakien désigné Nouri al-Maliki de former ce cabinet « dans les 15 jours ». « Je pense que le gouvernement irakien sera présenté avant la fin du délai officiel, même si ce sera difficile de l’avoir en deux semaines, comme l’avait annoncé le Premier ministre Nouri al-Maliki », avait estimé le porte-parole du Front de la concorde, la principale coalition sunnite, Zhafer al-Ani. Par ailleurs, dans un prêche du vendredi à Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, le cheikh chiite Sadreddine al-Obanchi a appelé à une solution diplomatique à la crise entre les États-Unis et l’Iran. « Nous sommes prêts à inviter en Irak des représentants américains et iraniens pour qu’ils négocient », a-t-il ajouté. D’autre part, plusieurs centaines de chiites, qui ont été contraints d’abandonner leur domicile en raison des violences confessionnelles, ont participé hier à une marche silencieuse à Bagdad pour dénoncer les « déplacements forcés ». « Les déplacements sont des appels à la division », proclamait une banderole, tandis que plusieurs autres appelaient à « bannir les terroristes qui expulsent les gens ». Des manifestants ont expliqué avoir été contraints de quitter leur foyer dans des quartiers mixtes sunnites et chiites de la capitale, après avoir reçu des lettres de menace. Au chapitre des violences, trois soldats ont été tués dans l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule au sud de Bagdad, selon l’armée américaine. Par ailleurs, deux policiers et un commandant de l’armée irakienne ont été tués dans le pays, tandis que quatre cadavres d’inconnus criblés de balles ont été découverts dans différents quartiers de Bagdad. Près de Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, six ingénieurs irakiens et leur chauffeur travaillant pour la Compagnie de pétrole du Nord ont été enlevés. En outre, l’armée américaine a annoncé avoir tué trois insurgés et arrêté trois « terroristes » jeudi en réponse à une attaque de la rébellion près de Samarra, à 125 km au nord de Bagdad. Après ces accrochages, un couvre-feu était imposé hier à Samarra. Enfin, le chef du réseau el-Qaëda en Irak, le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, a espéré proclamer « un émirat islamique » en Irak en juillet, selon une séquence vidéo mise en ligne sur un site Internet islamiste.
Les Kurdes d’Irak ont mis en garde hier les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) contre toute action visant la Turquie ou l’Iran, alors que plusieurs centaines de chiites, contraints d’abandonner leur domicile en raison des violences confessionnelles, ont participé à une marche silencieuse à Bagdad pour dénoncer les « déplacements forcés ».
«Ils (le PKK) se...