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Actualités - CHRONOLOGIE

France - Sarkozy devrait être entendu prochainement par l’un des juges chargés du dossier Affaire Clearstream : le silence de Chirac laisse la droite perplexe

Plusieurs élus de droite ont appelé hier le président français Jacques Chirac à s’exprimer sur l’affaire Clearstream, pour laquelle le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, devrait être entendu prochainement par l’un des juges chargés du dossier. «Désormais, c’est au président de la République de sortir de son silence. On ne l’entend pas », a déclaré Hervé de Charette, sur France Inter. « Je m’en inquiète parce que c’est le seul qui sache tout, (...) qui a toutes les cartes et toutes les responsabilités entre les mains pour faire en sorte que le pays sorte de cette situation », a souligné le député UMP de Maine-et-Loire et ancien ministre des Affaires étrangères. Pour Nicolas Dupont-Aignan, le chef de l’État est « sourd et aveugle » et « soumis à l’esprit de cour ». « Où est le président de la République, que fait-il, a-t-il disparu ? » s’est interrogé le député UMP de l’Essonne sur LCI. « La majorité récolte ce qu’elle a semé, un système clanique à bout de souffle », a-t-il lancé. Hervé Morin, président du groupe UDF à l’Assemblée nationale, a par ailleurs ironisé sur France 2 sur « l’archange » Chirac « descendant de temps à autre sur terre pour donner son message à nos compatriotes ». M. Chirac avait déjà été critiqué pour son mutisme et ses interventions tardives lors de la crise des banlieues, en novembre dernier, et durant le récent conflit du CPE. Sur le front judiciaire, l’affaire Clearstream devrait connaître un nouveau développement avec l’audition prochaine du ministre de l’Intérieur, selon France Info. Nicolas Sarkozy, qui estime avoir été victime d’une machination destinée à nuire à sa candidature à l’élection présidentielle, s’est porté partie civile le 31 janvier pour « dénonciation calomnieuse ». Il serait entendu jeudi prochain par le juge Jean-Marie d’Huy. L’enquête a établi que le président de l’UMP ainsi que d’autres personnalités politiques avaient été faussement accusés de détenir des comptes bancaires occultes à l’étranger. Alliot-Marie s’estime visée Selon une source judiciaire, le parquet de Paris s’attend à l’audition d’autres protagonistes du dossier, dont, le cas échéant, celle du Premier ministre Dominique de Villepin, qui s’est dit disposé à « apporter son concours » à la justice. L’avocat de M. Sarkozy pourrait demander au juge l’extension des poursuites aux chefs de « faux et usage de faux », dit-on de source judiciaire. Une telle décision, qui serait prise ad fine par le parquet, permettrait aux magistrats de « ratisser plus large » dans l’enquête. Tandis que le Premier ministre exclut de démissionner sans convaincre l’opposition de son innocence dans le scandale, la ministre de la Défense s’est également posée en victime d’une tentative de manipulation. « Je suis choquée et je suis en colère (...). J’estime qu’on a cherché à me viser », a déclaré jeudi soir Michèle Alliot-Marie, la mâchoire crispée, sur France 2. Elle a estimé qu’on avait cherché à la déstabiliser au travers de son conjoint, le député UMP Patrick Ollier, dont le nom a été évoqué dans l’affaire. « J’ai appris très récemment, par la presse, que j’ai été moi-même déstabilisée par ces opérations qui visent un certain nombre de politiques, au travers de mon conjoint », a-t-elle dit. « Je peux être une cible aussi, ne nous le cachons pas, parce qu’on parle de moi pour un certain nombre de postes », a-t-elle ajouté, sans citer Matignon pour lequel elle avait été pressentie après le départ de Jean-Pierre Raffarin en mai 2005. Hier matin, M. de Villepin et Mme Alliot-Marie se sont entretenus à Matignon. « Le Premier ministre a reçu Michèle Alliot-Marie dans le cadre des entretiens réguliers qu’ils ont sur les affaires de défense. Ils ont marqué leur commune exigence de vérité et de justice dans le dossier des dénonciations calomnieuses », a-t-on déclaré à Matignon. M. Sarkozy a été reçu pour sa part par M. Chirac dans le cadre des entretiens réguliers entre le chef de l’État et le ministre de l’Intérieur, a fait savoir l’Élysée. Le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, un proche de M. Chirac, et Henri Cuq, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, ont déjeuné à Matignon avec M. de Villepin.
Plusieurs élus de droite ont appelé hier le président français Jacques Chirac à s’exprimer sur l’affaire Clearstream, pour laquelle le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, devrait être entendu prochainement par l’un des juges chargés du dossier.
«Désormais, c’est au président de la République de sortir de son silence. On ne l’entend pas », a déclaré Hervé de...