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La femme la plus puissante d’Israël

Avec son investiture aux Affaires étrangères, Tzipi Livni, numéro deux du gouvernement d’Ehud Olmert, est devenue la femme la plus puissante d’Israël. Cette juriste de 47 ans est issue d’une famille de la droite ultranationaliste. Son père, né en Pologne, était en effet le chef des opérations de l’Irgoun, groupe armé clandestin juif qui a combattu la Grande-Bretagne mandataire en Palestine avant la naissance d’Israël, en 1948, pour devenir ensuite le noyau du Likoud. Tzipi Livni a ainsi grandi avec la rhétorique du Grand Israël, incluant tous les territoires palestiniens. Mais sous l’influence de Sharon, elle s’est rendue à l’évidence que le seul moyen pour Israël de préserver son caractère juif et démocratique était de quitter une partie des territoires occupés depuis juin 1967. Elle s’est ainsi posée en avocate du retrait israélien de la bande de Gaza réalisé en septembre et fut parmi les premiers membres du cabinet d’Ariel Sharon à le suivre lors de la fondation du parti centriste de Kadima après la rupture avec le Likoud. Dynamique mère de deux enfants, résidant à Tel-Aviv, elle a travaillé pour le Mossad (1980-1984) en tant qu’experte en droit commercial et a connu une carrière politique météorique depuis son entrée à la Knesset en 1999. Au point que nombre de ses compatriotes voient en elle une future Première ministre, à l’instar de Golda Meir, qui dirigea la diplomatie de 1956 à 1969 puis le gouvernement de 1969 à 1974. Au palmarès de Mme Livni, son offensive visant à persuader la communauté internationale d’isoler le gouvernement du Hamas après son investiture fin mars au Conseil législatif palestinien. Les États-Unis et l’Union européenne, principaux bailleurs de fonds des Palestiniens, ont en effet suspendu leurs aides directes à l’Autorité palestinienne et donné ainsi le ton à la communauté internationale. Depuis qu’elle a pris ses fonctions, Mme Livni a par ailleurs été reçue chaleureusement au Caire, à Londres, Paris, Rome et Vienne, qui assume la présidence tournante de l’Union européenne, et enfin à Washington. En avril, fait sans précédent pour un ministre israélien, elle a explicitement établi une différence entre les attaques palestiniennes visant des objectifs militaires et celles contre des civils, estimant que seules ces dernières sont des actes de terrorisme. Comme M. Olmert, Mme Livni pense que faute de partenaire palestinien, Israël doit fixer unilatéralement ses frontières permanentes, devant inclure Jérusalem et les principaux blocs de colonies juives en Cisjordanie. Elle soutient à cet effet la « barrière de séparation » qu’Israël édifie en rognant sur les terres palestiniennes.
Avec son investiture aux Affaires étrangères, Tzipi Livni, numéro deux du gouvernement d’Ehud Olmert, est devenue la femme la plus puissante d’Israël. Cette juriste de 47 ans est issue d’une famille de la droite ultranationaliste. Son père, né en Pologne, était en effet le chef des opérations de l’Irgoun, groupe armé clandestin juif qui a combattu la Grande-Bretagne...