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Actualités - CHRONOLOGIE

Italie - L’investiture de Prodi reportée d’au moins une semaine La lutte est ouverte pour la succession du président Ciampi

Le président italien Carlo Azeglio Ciampi, 85 ans, a refusé hier de briguer un second mandat de sept ans à la tête de l’État en raison de son « âge avancé » et a lancé la bataille pour sa succession. Le principal prétendant à gauche est un ancien communiste, Massimo d’Alema, 57 ans, ancien chef du gouvernement (1998-99 et 1999-2000) et président du Parti des démocrates de gauche (DS), la principale formation de l’Union de la gauche dirigée par Romano Prodi. Cette candidature est rejetée par la droite. « La gauche a la majorité au Parlement, ils ont la présidence des deux Chambres. Que Dieu fasse qu’ils ne s’emparent pas de la présidence, charge suprême de l’État, gardienne de la Constitution et garante de l’unité du pays », a affirmé hier soir Silvio Berlusconi, chef du gouvernement démissionnaire, au cours d’une réunion politique à Rome. Informé de la décision du chef de l’État au cours de la réunion, il a ouvert les bras et s’est exclamé : « Eh ! », a raconté l’agence ANSA. « Je suis affligé par le refus de Ciampi », a-t-il ensuite commenté. Les jeux sont désormais ouverts pour sa succession et la lutte s’annonce âpre entre les prétendants. D’autant que les délais sont très courts. Les deux Chambres du Parlement et les « grands électeurs » représentant les 20 régions de la péninsule ont en effet été convoqués le 8 mai pour élire le successeur de Carlo Azeglio Ciampi. Cette anticipation de l’élection du président a reporté l’investiture de Romano Prodi d’au moins une semaine, voire deux. Silvio Berlusconi a aussitôt avancé la candidature de l’un de ses plus proches collaborateurs, son éminence grise, Gianni Letta, 69 ans, proche du monde catholique et apprécié par la gauche modérée. Le prochain président de la République italienne sera élu par 1 010 grands électeurs, soit les 630 députés, les 315 sénateurs élus, les 7 sénateurs à vie et les 58 délégués des régions. Lors des trois premiers tours de scrutin, le candidat doit obtenir la majorité des deux tiers des voix, soit 674 suffrages. À partir du quatrième tour, la majorité simple, soit 506 voix, suffit. Sur les 1 010 grands électeurs, l’Union de la gauche italienne dispose d’au moins 540 suffrages. La gauche peut espérer faire élire son candidat, mais seulement à partir du quatrième tour de scrutin.

Le président italien Carlo Azeglio Ciampi, 85 ans, a refusé hier de briguer un second mandat de sept ans à la tête de l’État en raison de son « âge avancé » et a lancé la bataille pour sa succession.

Le principal prétendant à gauche est un ancien communiste, Massimo d’Alema, 57 ans, ancien chef du gouvernement (1998-99 et 1999-2000) et président du Parti des démocrates de...