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Actualités - CHRONOLOGIE

Serbie - Le vice-Premier ministre Miroljub Labus jette l’éponge Mladic toujours en fuite, l’UE suspend le rapprochement avec Belgrade

Comme elle avait menacé de le faire, la Commission européenne a suspendu hier les négociations de rapprochement avec la Serbie-et-Monténégro, qui n’a toujours pas arrêté l’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic. Le commissaire européen à l’Élargissement Olli Rehn a annoncé avoir pris cette décision après un entretien avec le procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPI) Carla Del Ponte, qui a porté un jugement « négatif » sur la coopération de Belgrade avec ses services. « Il est décevant que Belgrade n’ait pas encore réussi à localiser, arrêter et transférer Ratko Mladic à La Haye », a indiqué le commissaire lors d’un point de presse. Immédiatement après l’annonce de Bruxelles, le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica a appelé Mladic à se rendre, une éventualité jugée « complètement irréaliste » par Carla Del Ponte, qui a reproché à Belgrade de tenir « un double discours » inacceptable. Laissant entendre que les autorités serbes n’avaient aucune information sur l’endroit où se cachait Ratko Mladic, en fuite depuis son inculpation pour génocide par le TPI en 1995, le Premier ministre serbe a regretté qu’« en continuant à se cacher, Mladic occasionne des dommages sérieux aux intérêts nationaux de notre État ». Par ailleurs, le vice-Premier ministre serbe Miroljub Labus a annoncé hier sa démission en raison de cette suspension. M. Labus a déclaré que les services de sécurité avaient cherché Mladic « partout sauf là où il était », ajoutant : « Je crois que vous comprenez suffisamment. » L’accord de stabilisation et d’association avec la Serbie-et-Monténégro, dont les négociations ont commencé en octobre, est en effet la première marche vers l’UE et « apporterait des bénéfices importants pour les citoyens », a souligné le commissaire Rehn. M. Rehn a toutefois rappelé que les pourparlers pourraient reprendre « dès que Belgrade arriverait à une pleine coopération » avec les magistrats de La Haye. Il a également souligné que la suspension ne remettait pas en cause « l’avenir européen » de la Serbie-et-Monténégro. Il a également appelé toutes les « forces démocratiques », et en premier lieu l’armée et les services de sécurité souvent accusés d’avoir aidé Mladic, à œuvrer pour son arrestation. La suspension des discussions, qui se traduira par l’annulation du nouveau round de négociations prévu le 11 mai, met la Serbie dans une position encore un peu plus difficile. Belgrade fait face actuellement aux aspirations indépendantistes des Albanais du Kosovo, province serbe administrée par l’ONU dont le statut final est en cours de discussion. Le Monténégro doit de son côté décider le 21 mai par référendum s’il restera ou non dans l’Union avec la Serbie.

Comme elle avait menacé de le faire, la Commission européenne a suspendu hier les négociations de rapprochement avec la Serbie-et-Monténégro, qui n’a toujours pas arrêté l’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic. Le commissaire européen à l’Élargissement Olli Rehn a annoncé avoir pris cette décision après un entretien avec le procureur du Tribunal pénal...