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Les bombes humaines au cinéma Les sorties de la semaine

kkk Paradise Now, de Hany Abu-Assad Hany Abu-Assad est né en 1961 à Nazareth, en Palestine. Il fonde Ayloul Film Productions en 1990. Producteur et réalisateur de nombreux documentaires pour la télévision, il coproduit pour le cinéma le premier long-métrage de Rashid Masharawi, Couvre-feu, en 1993. Auteur de deux courts-métrages de fiction, Une maison en papier en 1992 puis 13th en 1997, il signe en 1998 un premier long-métrage, The Fourteenth Chick. Il y a deux ans, Hany Abu-Assad s’était distingué en réalisant Le mariage de Rana, un jour ordinaire à Jérusalem qui retraçait la quête d’une jeune Palestinienne pour trouver un mari. Avec Paradise Now, le réalisateur retrouve son pays et s’attache cette fois à décrire les derniers moments de deux kamikazes palestiniens. Après un tel pitch, on s’attend logiquement à de nombreuses explosions, des images d’horreur, de sang, de cris, de larmes, etc. Mais rien de cela n’est filmé car le cinéaste a volontairement choisi de balayer tout sensationnalisme, tout élément spectaculaire. Paradise Now revient effectivement sur les moments qui précèdent l’acte terroriste. Il est question de la psychologie des personnages, des raisons qui les poussent à commettre des attentats-suicide. Hany Abu-Assad s’explique: «Nous avons tous vu des images d’attentats ou plutôt des heures qui suivent un attentat, mais jamais personne n’a été témoin des instants qui précèdent l’explosion. C’est précisément de ce moment-là que je voulais parler.» S’il ne cautionne en aucune manière les actes terroristes, le réalisateur tente cependant de les comprendre. Pourquoi? Comment? À qui la faute? Si le fanatisme de certains et l’endoctrinement d’une jeunesse palestinienne sont quelques-unes des raisons, le film insiste surtout sur l’occupation. Elle y est dénoncée comme la raison de tous les maux. Les terroristes eux-mêmes ne sont pas présentés comme des forcenés avides de sang et aveuglés par leur religion, mais plutôt comme des hommes qui cherchent la liberté à n’importe quel prix. Des hommes qui, pour reprendre la phrase d’un des personnages, «préfèrent mourir en sachant que le paradis les attend, plutôt que vivre dans l’enfer». L’humanisation des kamikazes en rebutera certainement plus d’un, mais la caméra sobre et neutre du réalisateur sera là pour rappeler que son but n’est pas de filmer des héros, mais plutôt de creuser la psychologie de ces anonymes. Paradise Now agit véritablement comme une bombe à retardement. Une bombe que nous ne voyons jamais exploser, mais continuellement imploser. Les personnages féminins, miroir de l’espoir, de la raison, de la sérénité et de l’éventuelle solution, tentent de désactiver cette «bombe mentale», mais en vain. Car Paradise Now, à l’image de la situation actuelle, présente une spirale infernale que rien ne semble pouvoir arrêter. On pardonnera facilement la symbolique trop appuyée d’une évocation de la Cène et la métaphore du cerf-volant, car rares sont les cinéastes qui parviennent à créer le sensationnel non pas grâce à des images violentes, mais grâce à un scénario tout en finesse, des acteurs tout en retenue (Kais Nashef, Ali Suliman et Lubna Azabal) et une psychologie tout en nuance. Espace, Empire ABC/ Sofil/Dunes/Cinema City kk M: I: III, de J. J. Abrams M: I: III est le troisième long-métrage adapté de la célèbre série télévisée Mission: Impossible. Alors que Tom Cruise endosse une fois de plus la panoplie de l’agent Ethan Hunt, c’est au tour de J.J. Abrams de porter la casquette de réalisateur après Brian De Palma en 1996 et John Woo en 2000. Mais il a cependant fallu un certain temps avant que le choix final du cinéaste ne se dessine. Courant 2000, David Fincher (Seven, Fight Club) fut le premier attaché au projet avant de refuser en raison d’un désaccord artistique. Vint ensuite Joe Carnahan (Narc) qui se désista un mois avant le début du tournage prévu à Berlin en août 2004. Tom Cruise choisit finalement J.J. Abrams, connu pour avoir notamment créé les séries télévisées à succès Alias et Lost. Célèbres pour leurs rebondissements audacieux, leur rythme soutenu et leurs intrigues bien ficelées, ces séries laissent imaginer que ce troisième volet sera plutôt bien goupillé. Pari risqué pour l’acteur/producteur Tom Cruise, qui donne là sa chance à un novice, puisqu’avec M: I: III J.J. Abrams signe son premier long-métrage. Baptême néanmoins réussi. Le cinéaste a effectivement bien su gérer les 135 millions de dollars de budget. Les aficionados de son travail au petit écran reconnaîtront bien sa patte et pourront d’ailleurs prédire certains événements. Les autres prendront sans doute plaisir à suivre une mission qui combine aussi bien intrigue qu’action. Le tout marche effectivement comme sur des roulettes. Tom Cruise reste égal à lui-même, parfait dans ce registre. Il nous est offert ce qu’il faut d’explosions, de rebondissements, d’histoires et d’acteurs sexy dont Jonathan Rhys-Meyers, Maggie Q, Keri Russell et Michelle Monaghan. Cette dernière apporte d’ailleurs une dimension nouvelle à la saga puisqu’elle incarne la fiancée de Hunt. D’où la décision de l’agent de quitter le service actif de la Force Mission Impossible et ainsi «tenter» de mener une vie normale. Le personnage de Tom Cruise est donc cette fois plus humanisé, permettant ainsi aux spectateurs de s’identifier plus facilement, mais rassurez-vous il reste toujours le superhéros invincible. Quant à l’élément «amour», il n’est là que pour servir l’action et la tension: Hunt aime donc, le spectateur compatit et donc il frissonne davantage pour lui… Kaslik, Freeway, Circuit Empire- sauf Sofil Festival du cinéma européen de Tripoli C’est en présence du cinéaste Bahij Hojeij et sous le haut patronage de M. Rachid Jamali (président de la municipalité de Tripoli) que sera inauguré, vendredi 5 mai, à 20h, à Al-Rabita-al-Sakafia, le Festival du cinéma européen de Tripoli. Le coup d’envoi sera lancé avec la projection du film de Bahij Hojeij, Zennar el-Nar (sorti en 2004 sur nos écrans). Adaptation libre du roman L’obstiné de Rachid el-Daif, l’histoire suit Chafic (Nida Wakim), personnage qui n’arrive pas à distinguer le rêve de la réalité dans un Liban en pleine guerre. Le festival se poursuivra ultérieurement du 12 au 14 mai, puis du 18 au 21 mai. Sorties prévues pour le jeudi 11/05/2006 (sous réserves) : - A Perfect Day, de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, avec Ziad Saad, Julia Kassar et Alexandra Kahwagi. - Final Destination 3, de James Wong, avec Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman et Texas Battle.
kkk Paradise Now,

de Hany Abu-Assad

Hany Abu-Assad est né en 1961 à Nazareth, en Palestine. Il fonde Ayloul Film Productions en 1990. Producteur et réalisateur de nombreux documentaires pour la télévision, il coproduit pour le cinéma le premier long-métrage de Rashid Masharawi, Couvre-feu, en 1993. Auteur de deux courts-métrages de fiction, Une maison en papier en 1992 puis...