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PEINTURE L’abstraction lyrique au Musée du Luxembourg

Quelque 110 toiles peintes par une soixantaine d’artistes ayant travaillé à Paris entre 1945 et 1956, dont De Staël, Soulages, Zao Wou-Ki, Debré ou Mathieu, regroupés dans la «révolution esthétique» que fut l’abstraction lyrique, sont exposées à Paris, au Musée du Luxembourg. «L’envolée lyrique. Paris 1945-1956» présente, jusqu’au 6 août, la plus importante exposition jamais consacrée à ce mouvement qui a atteint son apogée dans la décennie de l’après-guerre. L’abstraction lyrique, qui s’est opposée à l’abstraction géométrique, fut une «révolution esthétique basée sur la lumière et la couleur», pour le commissaire de l’exposition, le critique d’art Patrick-Gilles Persin. «La lumière vient toujours du fond du tableau, qui démarre avec un fond clair. Et pour ces peintres, tout était couleur, même le noir et blanc, au même titre que le vert ou le jaune», dit-il dans un entretien à l’AFP. Grandes plages colorées de Nicolas de Staël, jeux graphiques de Georges Mathieu, chatoiements lumineux de Maurice Estève, côtoyant Hartung, Vieira Da Silva, Riopelle, Wols ou Bazaine, montrent la diversité de ce qui fut une «marmite en ébullition», un «courant d’amis et de copains» qui ne fût jamais une école, ajoute le commissaire. Chaque artiste a protégé sa propre personnalité, certains sont passés par la tendance géométrique, d’autres frôlaient la figuration, d’autres encore privilégiaient telle ou telle matière, mais tous ont en commun «l’impérieuse volonté de faire primer l’instinct et la spontanéité sur la théorie», indique le commissaire. L’exposition, qui propose un parcours chronologique sur un peu plus de dix ans, s’arrête à 1956, il y a tout juste 50 ans. À ce moment-là paraissent des ouvrages théorisant le mouvement, lui donnant une reconnaissance. En 1965, l’école de New York, dont Rothko, Pollock, de Kooning, etc., «envahit tout et on commence à “enterrer” ces artistes travaillant en France», affirme M. Persin. «Or, ce sont eux qui ont montré le chemin aux USA, c’est Max Ernst qui a inventé le dripping, avant Pollock», ajoute-t-il. «J’ai voulu que cette exposition soit une remise en ordre des choses», dit-il, «que ces artistes, certains très connus, d’autres moins, retrouvent leur public, que les visiteurs sachent ce qu’il en était à cette époque», ajoute-t-il.
Quelque 110 toiles peintes par une soixantaine d’artistes ayant travaillé à Paris entre 1945 et 1956, dont De Staël, Soulages, Zao Wou-Ki, Debré ou Mathieu, regroupés dans la «révolution esthétique» que fut l’abstraction lyrique, sont exposées à Paris, au Musée du Luxembourg.
«L’envolée lyrique. Paris 1945-1956» présente, jusqu’au 6 août, la plus importante exposition...