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Actualités - CHRONOLOGIE

500 000 Irakiens chassés de chez eux par la violence, affirme un vice-président

Adel Abdoul Mahdi, l’un des trois vice-présidents irakiens, a estimé hier à 100 000 le nombre de familles irakiennes qui vivent comme des réfugiés en raison des violences entre communautés sunnite et chiite, soit un demi-million de personnes peut-être. Il n’a pas précisé la source de son estimation, bien supérieure à celle de 14 000 familles avancée par la ministre des Émigrés et des Déplacés. Dans son entourage, on indique que Mahdi, membre chiite du triumvirat formant le Conseil de la présidence irakienne, n’était pas joignable pour détailler ses propos, tenus devant des journalistes lors d’une visite dans la ville sainte chiite de Nadjaf, dans le sud du pays. Le ministère des Migrations ne comptabilisant que les personnes réclamant une aide ou une place dans des camps, il semble que beaucoup de familles déplacées n’aient pas été prises en compte car elles sont parties, sans en informer les autorités, se réfugier chez des membres de leur famille. « Nous avons des familles déplacées, tant sunnites que chiites, et cette situation n’est pas acceptable », a déclaré Mahdi à l’issue d’une rencontre avec le grand ayatollah Ali Sistani, le plus influent religieux chiite irakien. Auparavant, la ministre des Émigrés et des Déplacés a indiqué que le nombre des familles irakiennes poussées à quitter leur foyer en raison des tensions confessionnelles a atteint près de 14 000, en tirant la sonnette d’alarme sur les conséquences de tels déplacements de populations. « Les déplacements de familles ont pris une grave tournure, notamment dans les zones chaudes aux environs de Bagdad », a indiqué dans un entretien avec l’AFP Souhaila Abed Jaafar, en référence aux régions où la cohabitation est devenue difficile entre Arabes chiites et sunnites, depuis le dynamitage d’un mausolée chiite dans la ville sunnite de Samarra, à 125 km au nord de la capitale en février. Face à cette situation, la ministre avoue que son département ne fait que parer au plus pressé. Mais il ne s’agit que de mesures provisoires, a tenu à souligner Mme Abed Jaafar, en préconisant de trouver une solution politique au problème, de façon à réintégrer les déplacés dans leur zone d’origine. À plus long terme, un apaisement des tensions confessionnelles est nécessaire pour permettre un retour de ces familles dans leur foyer et une cohabitation naturelle entre les membres des deux communautés antagonistes. Mais cette perspective apparaît lointaine dans un pays qui n’arrive pas à contenir la violence en général et celle à caractère confessionnel en particulier.
Adel Abdoul Mahdi, l’un des trois vice-présidents irakiens, a estimé hier à 100 000 le nombre de familles irakiennes qui vivent comme des réfugiés en raison des violences entre communautés sunnite et chiite, soit un demi-million de personnes peut-être. Il n’a pas précisé la source de son estimation, bien supérieure à celle de 14 000 familles avancée par la ministre des...