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Soudan Khartoum pressé de faire la paix avec les rebelles du Darfour

Le gouvernement de Khartoum est soumis à des pressions internationales croissantes pour parvenir avant demain à un accord de paix avec les rebelles du Darfour, alors que les tensions avec le Tchad voisin sont vives. Mardi, l’équipe de médiation de l’Union africaine (UA) a présenté au gouvernement du général Omar el-Béchir et aux rebelles du Darfour un projet d’accord de paix concluant des mois de négociations laborieuses à Abuja. Les rebelles, principalement le Mouvement de libération du Soudan (SLM) et le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), réclament plus d’autonomie et un développement économique pour leur région qu’ils estiment « marginalisée ». Pour le porte-parole du SLM, Mahjoub Hussein, « le plan de paix est plus proche des demandes gouvernementales, au lieu d’être équilibré ». De plus, « le mouvement ne peut absolument pas désarmer son armée qu’après la fin de la période de transition de six ans », proposée par le plan. En cas d’échec des pourparlers d’Abuja, le Soudan pourrait faire face à de nouvelles sanctions, en plus de celles déjà imposées par les Nations unies et les États-Unis. Le Conseil de sécurité de l’ONU a ainsi adopté mardi une résolution proposée par les États-Unis imposant des sanctions à quatre Soudanais, dont deux du camp gouvernemental : Gaffar Mohammad al-Hassan, ex-commandant de l’armée de l’air, et cheikh Moussa Hilal, considéré comme le principal dirigeant des milices arabes progouvernementales janjawids au Darfour. Les deux autres sont membres de groupes rebelles, Adam Yacut Shant et Gabril Abdel Karim Badri. La résolution impose un gel des avoirs et une interdiction de voyager aux quatre personnes. Deux jours plus tard, le président américain George W. Bush a ordonné le gel des avoirs des quatre Soudanais coupables de « crimes ignobles » au Darfour et a autorisé son Administration à étendre les mesures à d’autres personnes « qui contribuent au conflit ». Khartoum est soumis, en outre, à des pressions occidentales pour accepter un déploiement de Casques bleus au Darfour, en remplacement de la force de l’UA, qui ne dispose pas de moyens logistiques efficaces. Mais le Soudan refuse catégoriquement une telle éventualité, estimant que le conflit du Darfour est une question interne. Le Darfour se trouve, par ailleurs, pris entre l’enclume de Khartoum et le marteau du Tchad, les relations entre les deux pays étant à cran depuis une tentative récente de renversement du régime du président tchadien Idriss Deby Itno, dans laquelle le Soudan est accusé de soutenir les rebelles. Depuis, le Tchad a retiré ses médiateurs des pourparlers d’Abuja et a menacé de chasser quelque 200 000 Soudanais du Darfour réfugiés sur son territoire.
Le gouvernement de Khartoum est soumis à des pressions internationales croissantes pour parvenir avant demain à un accord de paix avec les rebelles du Darfour, alors que les tensions avec le Tchad voisin sont vives.
Mardi, l’équipe de médiation de l’Union africaine (UA) a présenté au gouvernement du général Omar el-Béchir et aux rebelles du Darfour un projet d’accord de paix...