France - Imad Lahoud nie être le « corbeau » de Clearstream Chirac touché par la tourmente, Villepin sur la défensive

Le président français Jacques Chirac a été à son tour touché hier par la tourmente de « l’affaire Clearstream » et a dû se défendre d’être intervenu dans une mystérieuse dénonciation calomnieuse visant notamment le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. M. Chirac a, dans un communiqué, démenti « catégoriquement avoir demandé la moindre enquête visant des personnalités politiques » en liaison avec cette affaire. Le Premier ministre Dominique de Villepin a de son côté affirmé n’avoir « jamais » fait enquêter sur Nicolas Sarkozy, son rival politique à droite dans la perspective de la présidentielle de 2007. Cette affaire est née en 2004 de fausses accusations d’un « corbeau » affirmant que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l’étranger via Clearstream, société basée au Luxembourg qui passe pour être l’un des paradis fiscaux de l’Union européenne. Deux juges tentent de déterminer l’identité du corbeau et d’éventuels commanditaires. Entre-temps, l’informaticien Imad Lahoud dément être le « corbeau » ou « l’auteur des manipulations » de l’affaire Clearstream, a déclaré son avocat. L’avocat, Me Olivier Pardo, a souligné que l’informaticien avait travaillé entre février et mai 2003 pour la DGSE (Direction générale de surveillance étrangère) pour des missions sur la traque du financement du terrorisme international. Le général Philippe Rondot, alors conseiller au ministère de la Défense, lui aurait ensuite demandé de poursuivre ses missions ponctuelles jusqu’en juin 2004.